Les
belles histoires à suites de l’oncle CAFZONE.NET
Voila... Le texte est pas le texte exact, vu que le correcteur
orthographique de Word est passé par là :)
Luk (lucasbfr)
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document
Si vous voyez des erreurs ou que vous êtes pas d'accord avec mon
interprétation d'une phrase, faites signe : mailto:lucasbfr@hotmail.com
Cafzone users : le thread en question est ici :
http://www.cafzone.net/modules.php?op=modload&name=XForum&file=viewthread&tid=5452
il ne peut que être plus à jour :)
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[par Donjohn]
Des étoiles filantes venaient
s'écraser sur le champ magnétique. Bastide a toujours aimé regarder mourir ces
météorites de son balcon. Elles disparaissent dans un dernier soupir rouge,
bleu, vert et toutes les autres couleurs de l'arc-en-ciel. Les plus fréquentes
étaient les rouges car les météorites étaient souvent composées de fer et le
champ magnétique réagissait en fonction des minéraux, au fer une gerbe rouge,
au cuivre une gerbe verte et ainsi de suite...
A chaque fois qu'un météorite
venait mourir, il ne pouvait s'empêcher de penser à son fils... "Oh ! La
belle rouge, Papa y a beaucoup de fer c'est ça ??" "Oui mon
fils" répondait-il avec amour.
Mais voilà, cela faisait 5ans
qu'il n'avait plus de nouvelle... emporté par la mort. Son fils n'avait que 15
ans... 5 ans qu'il n'arrivait pas à oublier Jack. Il aurait pu en faire des
choses à 20 ans sur ce vaisseau, il y avait en effet de quoi s'amuser...
*soupir* foutu électronique défectueuse... L'image du vaisseau explosant dans
l'espace était gravée à jamais dans sa mémoire...
Un bip le ramena à la réalité,
son ordinateur personnel venait de lui annoncer l'arrivée d'un PM, forme
nouvelle de l'email. A sa lecture, il devint blême...
"Y a t il toujours autant de
fer dans les étoiles filantes ???"
signé J
J comme Jack ????????????
J comme qui ???
Il ne pouvait y croire !! Son
esprit lui rappela la triste nouvelle et Bastide conclu que c'était du à un
mauvais plaisantin... mais qui pouvait connaître cette réflexion... sa femme
était morte à la naissance de son fils et personne d'autre n'avait regardé à ce
point les météorites et surtout personne à sa connaissance ne lui avait posé
des questions sur ces étoiles filantes...
Il s'essaya sur son fauteuil et
sorti un verre pour son Bowmore, un antique whiskey terrien qu'il avait réussi
à récupérer auprès de pirates lors de ses diverses expéditions... Il se versa
une rasade pour y réfléchir mais, à peine assit, un deuxième bip se fit
entendre.
"N'en parle à Personne"
signé J
[Edité
le 3/2/2003 par Donjohn]
[par Ash_Barrett]
A qui voulait-il qu'il en parle ? Ca fait 5 ans qu'il est seul.
Tombé dans la déchéance, alcoolique... Bastide n'était plus qu'une loque humaine enfermée dans ces souvenirs.
Pourtant cet ex-matelot avait fait la fierté de son équipage à l'époque où il naviguait... "Aux confins de la galaxie pour la bien de l'humanité ! Prenez les commandes Matelot Gence !" disait son capitaine.
Son fils, très en avance, préparait son entrée à l'école de navigation galactique. Vu son niveau, il aurait pu être capitaine. Pas un simple matelot naviguant comme lui, non. Un capitaine. Ouais, il aurait pu.
Son cinquième verre terminé, il commençait à s'endormir.
On frappa vigoureusement à la porte.
-"Bastide Gence ? Ouvrez !"
-"Bordel ! Qui c'est ?" maugréa-t-il en se dirigeant difficilement vers la porte.
-"Sergent Marco, de la police des frontières !"
Bastide ouvrit la porte
-"J'ai pas bougé de ce caillou depuis 2 mois. J'y suis pour rien..."
-"Avez vous servi sur le cargo universitaire "Armstrong" il y a 5 ans ?"
Tu parle s'il avait servi sur ce vaisseau. Il avait embarqué de jeunes candidats pour l'entrée à l'école de navigation. Il s'agissait de leur montrer les différents postes accessibles grâce aux différentes formations proposées. 1 mission d'exploration de routine pour expliquer aux gamins pourquoi ils devaient "s'engager".
-"Ouais..."
-"Alors rassemblez vos affaires nous partons. Nous avons retrouvé les navettes-écoles." répondit Marco d'un air sombre.
Bastide n'en cru pas ses oreilles.
-"Mais c'est impossible, elles ont explosé devant nos yeux..."
-"C'est bien ça qui est bizarre. On les a retrouvées toutes les 3 vides, intactes à 6 années-lumières des lieux de... l'incident."
-"Et en quoi ça me concerne ?"
-"Et bien disons que nous ouvrons une commission d'enquête et que nous rassemblons tous les témoins. Dépêchez-vous, on a pas beaucoup de temps."
Bastide était perplexe, pourquoi avait-il besoin de l'emmener quelque part pour un simple interrogatoire. Surtout qu'on l'avait fait répéter au moins 30 fois sa version des faits.
En refermant, la porte derrière lui, son sac sur l'épaule et sa gueule de bois naissante, il n'entendit pas son ordinateur sonner l'arrivée d'un nouveau PM.
[Edité le 3/2/2003 par
Ash_Barrett]
[par Ghadzoeux]
Alors qu'ils empruntaient les
glisseurs en direction des quais d'embarquement, Bastide se sentait comme pris
de vertiges par ces si soudains évènements. sans qu'il puisse en saisir la
portée, les messages d'outre-tombe et la découverte des navettes-école
semblaient s'imbriquer...
Mais à l'approche du quai B-47,
la vue du Cargo universitaire Armstrong le remplit de frissons. Le vaisseau
majestueux était rivé à son embarcadère par des pods à induction, des nuées de
drones et autres robots-mécaniciens s'affairaient sur l'engin. Son oeil expert
détermina qu'effectivement le départ était imminent, les moteurs ioniques semblaient
prêts à rugir et à faire s'élever la masse du navire dans les couches
supérieures de l'atmosphère.
Un rapide briefing protocolaire
préenregistré le renseigna sur les données de bases de la mission alors que lui
et le Sergent Marco enfilait leur tenue réglementaire. Mais pas un mot sur les
navettes-écoles. Ils allaient probablement avoir un briefing vidéo une fois
partis. Lorsqu'il posa le pied sur le pont principal de commande, il ne put
retenir un sourire de satisfaction. Cela faisait 5 ans qu'il avait raccroché,
suite à la perte de son fils, mais comment avait-il pu se passer de ça??
La large baie vitrée laissait
entrevoir les quais d'embarquement et sa foule de vaisseaux de fret, de
bâtiments militaires. On y rencontrait la plus grande diversité de formes par
l'intermédiaire des centaines de races aliens qui formaient la Confédération du
4° Quadrant. En contrebas on apercevait les routes qui amenaient les passagers
en partance pour les planètes voisines ou pour les stations de transport inter-quadrant.
Il fut tiré de sa contemplation
par le son strident d'une alarme du tableau de bord. Le navigateur en second se
tourna vers le Sergent Marco...
[Edité
le 3/2/2003 par Ghadzoeux]
[par Stab]
Et ce fut le silence total. Le second continuait de crier, le Sergent Marco semblait en proie à la plus grande des paniques, mais Bastide n'entendait plus rien. Juste un sifflement strident, incroyablement fort, et qui pénétrait dans chaque parcelle de son esprit, se glissait dans chacune de ses faiblesses... Il se sentit flancher.
Il s'agrippa fermement à une barre fixée au mur, inspira profondément et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il vit le Navigateur en Second qui s'adressait à lui. Le sifflement s'amplifiait toujours. Il voyait les lèvres qui se mouvaient, l'expression terrible de son locuteur, mais ne pouvait rien faire et se contentait d'un regard désolé.
Soudain, un choc intérieur, et le son revint.
[Edité le 3/2/2003 par Stab]
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[par Brisco]
Tobias Hardwick avait à peine 20
ans, mais l'espace, il connaissait bien depuis qu'il était sorti diplômer de
l'Académie de navigation galactique à 15 ans. En effet Tobias était un surdoué,
ce qui l'avait mi a l'écart des autres pendant sa formation, mais il y était
habitué maintenant et le fait qu'on lui confie le poste de navigateur en second
était pour lui un nouveau défi qu'il n'hésitait pas à relever tous les jours
avec le même enthousiasme.
Cette joie, ses parents ne la
partageaient pas bien évidement. Ils voyaient leur fils Ministre des sciences
ou bien siégeant au sénat de la confédération. Mais certainement pas
Astro-pilote dans l'armée.
" Tu va gâcher ta vie et tes
dons pour aller te faire tuer aux confins de l'espace... "
Voilà le genre de discours que
lui avait tenu son père en apprenant son inscription.
Mais la marine de l'espace
n'était pas l'armée, enfin pas au sens où son père l'entendait. Cela faisait
plus de 200 Ans qu'aucune guerre n'avait eut lieu, et la marine se contentait
maintenant d'explorer les galaxies ou de porter secours à des vaisseaux en
difficulté, comme c'était le cas pour cette mission dont Il attendait le
briefing avec impatience. En effet, pour une raison inconnue, l'armée leur
avait confié les commandes d'un Cargo universitaire pour ce sauvetage, à la
place des habituelles Corvettes utilisées dans ces cas là. Ils avaient
également embarqué un civil à bord. Un certain Bastide Gence qui avait fait
partis de l'armée et qui avait été affecté exceptionnellement à cette mission.
Tobias fut tiré de ses pensées par l'alarme de bord qui leur indiquait le
décollage imminent du Cargo. Le vrombissement des moteurs faisait trembler la
carlingue de ce vieux vaisseau des premiers ages extragalactiques, et il
fallait maintenant que Tobias donne les consignes de sécurité au passager tous
en s'accrochant à ce qu'il pouvait.
Pendant qu'il déblatérait ces
directives à Bastide, celui-ci le regardait d'un œil hagard et ne semblais pas
comprendre ce que lui indiquait Tobias. Soudain, la pression intérieure
produisit un choc en ce stabilisant, et le calme revint à bord.
[Edité
le 3/2/2003 par Brisco]
[par
use-writer]
Bastide avait à présent cette sensation étrange de surnager une masse de magma...
"- On échappe à la gravité de l'astre, ça y est..."
Regardant à nouveau son interlocuteur d'un air hébété, il se rendit compte qu'ils ne s'étaient pas encore présentés.
"- Bastide Gence, je suis... heu, civil. J'assiste la mission pour laquelle nous sommes embarqués.
- Tobias Hardwick, commandant de bord affecté à ce vaisseau. Enchanté de vous connaître et désolé pour ce départ précipité... un champ de météorites repérés un peu tardivement nous a forcés à un décollage immédiat pour ne pas perdre trop de temps."
Bastide n'écoutait plus ce que lui disait Tobias, il se rappelait le message qui l'avait interpellé tout à l'heure. Les événements s'enchaînaient trop rapidement pour lui, il commençait à se sentir mal.
"Vous êtes sûrs que vous allez bien ?"
Tobias n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le sol du poste où il se trouvait se retrouva soudain inondé de restes de repas arrosés d'une pointe de Bowmore.
Bastide se tenait appuyé la tête contre le mur de la cabine et semblait en proie à un malaise incontrôlable.
"Désolé. Je dois m'asseoir..." puis regardant les dégâts occasionnés
"- Excusez-moi, je nettoierais ça.
- Y'a pas de soucis, je pensais juste embarquer des personnes habituées aux voyages intersidéraux et non des civils débutants."
Bastide, maintenant assis à la table de briefing se tenait avec la tête renversée en arrière sur la banquette. Avec un regard de coin, il voyait le commandant s'activer prêt des dispositifs de navigation. Les gallons fait de trois barrettes brillantes dansaient sur les épaules de celui-ci et déclenchèrent un léger sourire à Bastide.
"Débutant, hein...", pensait-il. "Avec le double de barrettes au sommet de ma carrière, on ne peut pas vraiment m'appeler un débutant, et pourtant j'ai perdu toute envie de naviguer."
Se ressaisissant, il entreprit alors de découvrir le véritable but de sa présence ici. Il alluma l'écran de briefing holographique et l'image 3D apparut à quelques centimètres devant-lui au-dessus de la table.
FOSSILES ORPHELINS - mission de reconnaissance.
"Quel abruti a donné un nom de code pareil à la mission ?" pensait Bastide.
Les informations de missions étaient plutôt maigres, une carte stellaire, un texte concis ne lui apprenant rien de plus et c'était tout. Aucun dialogue sonore, aucune vidéo, rien. Pourquoi l'avait-on choisi lui ? En dehors du malheur ayant touché sa famille de par cet incident, il ne pouvait être d'aucune aide dans la
découverte des carcasses des navettes-écoles.
Farfouillant machinalement dans sa poche, il récupéra son assistant personnel, antiquité dont il ne s'était pas séparé depuis la fin de sa carrière militaire. Bastide espérait ainsi se connecter à son ordinateur laissé chez lui pour relire les messages énigmatiques et peut être trouver leur origine.
Au moins, ça lui ferait passer le temps en attendant leur arrivée sur place.
"- Dites-moi, heu... Tobias. Je ne l'ai vu nul part sur le briefing, quelle est la durée du voyage ?
- Ah on ne vous l'a pas dit ? ...
[Edité le 3/2/2003 par
use-writer]
[par Matt]
-"Non, pour tout vous
avouer, le départ a été plutôt précipité...
-Eh bien pour répondre à votre
question, bien que l'Armstrong soit un appareil ancien, on ne devrait pas
mettre plus de 8 heures à arriver sur place.
-Bien", fit Bastide tout en
tentant de se connecter sur son ordinateur.
Tobias s'éloigna et se dirigea
vers le poste de pilotage afin d'en superviser le commandement.
"Opérateur Tribord Jonhson,
à quelle distance sommes-nous de l'HyperGate", interrogea Hardwick
"Environ 120
astro-miles", répondit l'officier.
"Bien, pleine puissance
!"
Bastide sentit de légères
vibrations lors de l'accélération mais il ne bougea pas, trop concentré sur son
organiseur. Il était enfin parvenu à obtenir la connexion et ne pouvait
détacher son regard du message clignotant sur l'écran: "You got PM".
Le battement de son cœur s'accélérait,
il venait d'ouvrir le nouveau message...
[Edité
le 3/2/2003 par Matt]
[par flupke126]
"ça fait si longtemps que je n'ai pas vu d'étoiles filantes là où je suis"
signé J
Bastide était de plus en plus persuadé que c'était son fils. Il se demandait d'où il lui envoyait ces messages.
"Là où je suis, murmura Bastide.
-Vous m'avez parlé ? Dit Tobias, qui fit sursauter Bastide, trop englouti dans ses pensées. Il était très pale.
-Heu, non, je réfléchissais, dit-il. Il referma son organiseur.
-Vous êtes sûr que ça va ? Vous avez vraiment mauvaise mine. Peut être devriez vous voir le médecin qui est à bord...
-Non, je vais bien, j'ai juste besoin de repos.
-Ho, je vais vous accompagner à votre chambre, ainsi, vous pourrez vous reposer, dit Tobias."
Bastide, pensif, se laissa accompagner à sa chambre. Une chambre de vaisseau ; il n'en avait pas vu depuis très longtemps.
Il s'allongea sur le lit, et s'endormit.
Bastide se réveilla par terre, avec une douleur terrible a la tête. Combien de temps avait-t-il dormi ? Il entendait une alarme stridente qui venait du couloir. Bastide se leva pour voir ce qui c'est passé durant son sommeil. Il arriva dans le couloir, et découvrit une tache de sang sur la porte du débarras...
[Edité le 3/2/2003 par
flupke126]
[par garuffo]
Il ne fallut pas longtemps pour
qu'il découvre finalement le corps du pauvre Tobias étendu dans le débarras.
Bastide pensa d'abord voir un étrange sourire sur le cadavre mais celui-ci se
révéla finalement être un sinistre rictus, Face à ce spectacle notre héros ne
put s'empêcher de penser aux pauvres parents lorsqu'ils apprendraient la triste
nouvelle. Rien n'était plus cruel que de perdre un enfant, il s'en souvenait
lui... 5 ans déjà... Il n'eut cependant pas le temps de s'apitoyer plus
longtemps, la sonnerie toujours aussi stridente était secondée par une odeur de
mort, et la masse de chair qui suintait encore devant lui ne pouvait que
l'inquiéter ! Il fallait réfléchir, vite et bien ! Flairant le proche danger il
se mit d'abord en tête de trouver l'armurerie, espérant y trouver un bon vieux
Blastanide W2.
Sans aucun repère temporel il ne
sut combien de temps il erra à la recherche d'une arme, ce dont il était sur
c'est qu'il n'avait toujours pas rencontré une âme depuis son réveil. Le vaisseau
semblait vide, pas même un nouveau cadavre ! Les dédales de couloirs se
succédaient, toujours les même portes en aciers brossés indissociables les unes
des autres. L'alarme encore présente lui meurtrissait les oreilles, à ce train
là il serait probablement bientôt sourd.
Par chance Bastide finit par
trouver la salle de contrôle du Cargo Universitaire, dans un mouvement
salutaire il poussa avec force le bouton " Stop " de la sirène.
" Et bien, déjà un problème
de moins " balbutia t'il encore tout étourdi.
Dans son empressement notre héros
n'avait pas remarqué un certain détail dans le cockpit. En effet ça n'est qu'en
levant les yeux qu'il remarqua que les vitres en trixiplex du Cargo était
totalement brisées ! En bon scientifique il crut d'abord rêver en notant que
malgré l'absence de vitre il n'y avait aucune aspiration. Il projeta alors son
regard vers l'extérieur, malgré l'obscurité de la zone il finit par discerner
des murs, oui des murs juste devant l'immense nez du cargo ! Il compris alors que
le navire dans lequel il avait voyagé était à présent dans la soute d'un
vaisseau encore bien plus grand, il ne put d'ailleurs visualiser l'engin, les
Cargos universitaires constitués les plus gros vaisseaux qu'il connaissait et
apparemment le hangar dans lequel il se trouvait semblait pouvoir en contenir
plusieurs. A peine remis de sa stupéfaction il fut ébloui par les violentes
lumières du hangar qui s'allumèrent soudainement...
[Edité
le 3/2/2003 par garuffo]
[par Cortes]
Son cœur battait à tout rompre. Les tympans encore douloureux, désorienté, il ne put résister au sentiment de panique qui l'assaillait.
Il courut s'enfermer dans sa cabine, incapable de reprendre son souffle. Quelques moments plus tard, il fût à nouveau capable de raisonner. Un vaisseau d'une telle taille ne pouvait exister sans que la confédération ne le sache. Un pilote d'expérience comme lui aurait dû être au courant. La seule référence à un tel bâtiment qu'il arrivait à se remémorer concernait un conte pour gamins, un vaisseau-monde errant de par l'espace, mais depuis longtemps il ne croyait plus à de telles sornettes. Un tel engin défierait toutes les lois de l'astrophysique !
Non, il devait y avoir une explication rationnelle. Bastide, ayant recouvré une bonne partie de ses forces et de son mental, se prépara à sortir. Sa main se dirigea lentement vers l'interrupteur commandant l'ouverture de la porte. Le silence était désormais total, oppressant, presque douloureux. Le bruit de la porte en métal glissant le long du mur lui parut assourdissant. Elle était néanmoins ouverte, et le couloir n'était qu'à un mètre de lui. Déterminé, il se mit en marche. Et se figea instantanément.
Un chant, presque un murmure, venait du couloir. Comme si une même voix venait à la fois de très loin, et paraissait très proche en même temps. Cette voix avait des intonations qui ne pouvaient provenir d'une gorge humaine. Et elle lui était tout de même familière. Son cerveau refusant de croire ce que lui criait son cœur, il referma la porte et actionna le mécanisme de sécurité, une technologie électromagnétique prévue pour résister aux assauts d'un Taurien. Bastide se replia sur lui-même, en proie à un malstrom de pensées et de sentiments qu'il n'arrivait plus à contrôler. Il s'efforça de contrôler sa respiration afin de ne pas se faire entendre. Les yeux embués de larmes, il vit la porte s'ouvrir...
[Edité le 3/2/2003 par
Cortes]
[par CaptainFace]
Une intense lumière rouge envahit
la pièce et, sur le pas de la porte, Jack se tenait immobile, murmurant sans
cesse cette phrase d'une voix lointaine :
" les étoiles filantes sont
les larmes de l'univers... "
Bastide se leva d'un bon et couru
vers Jack, passant au travers de son corps il se retrouva dans l'immense hangar
entièrement vide. Le vaisseau avait disparu et il n'y avait autour de lui que
des murs rougeoyants. Levant les yeux vers le plafond, il vit soudain celui-ci
descendre vers lui a une vitesse vertigineuse. Criant de toutes ses forces, il
se réveilla en sueur.
Les mots de son fils résonnaient
dans sa tête et il ne pouvait effacer son image de son esprit.
Il l'avait reconnu tout de suite,
malgré le fait que ses traits aient changé : il avait vu le visage de son fils
avec 5 ans de plus et était dorénavant persuadé qu'il était encore en vie.
La porte de sa chambre s'ouvrit,
et Tobias Hardwick entra. Bastide fut frappé par sa ressemblance avec Jack : ce
jeune navigateur de 20 ans avait un je ne sais quoi de Jack. Peut être cela
était-il du à la corpulence générale des pilotes galactiques, se dit-il.
" - Nous venons de sortir du
canal de l'HyperGate, dit Tobias, navré que la décélération vous ait réveillé.
Pouvez vous venir sur le pont s'il vous plait? Le Sergent Marco vous attend.
-Bien sur, j'arrive, laissez-moi
juste quelques minutes pour me remettre les idées en place.
-Aucun problème, lui répondit
avec un grand sourire, à tout de suite. "
Ce rêve était vraiment étrange,
et Bastide en était encore troublé. Tout cela semblait si réel. Il fut arraché
à ses pensées par l'arrivée d'un PM sur son ordinateur. Il le saisit
fébrilement et lut le message qui s'affichait.
"Nul ne peut voir ce qui
l'enferme"
signé J
Il remit l'appareil dans sa poche
et sorti en direction du pont. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Quel
message Jack voulait-il lui dire ? Que signifiait ce rêve étrange, et pourquoi
donc l'avait-on convoqué pour cette mission. Le sergent Marco avait
certainement une partie des réponses.
Il arriva sur le pont et le
spectacle qu'il vit à travers la baie vitrée le figea sur place...
[Edité le 3/2/2003 par
CaptainFace]
WARNING : L'histoire
suivante n'est ici que pour des raisons d'exhaustivité : en fait elle a été
supprimée par son auteur car elle n'apporte rien en ne faisant que complexifier
la chose : donc allez voir le paragraphe suivant...
[par Iron_Momo]
Elles étaient là, les navettes,
alignées en orbite autour d'une petite planète à l'atmosphère de couleur rose.
Le problème c'est qu'au lieu des 3 prévues, il y en avait maintenant 6.
Sergent, qu'est ce qui se passe! S'exclama-t-il. Vous m'aviez dit qu'on avait
retrouvé les 3 navettes, mais j'en vois 6. Je sais, je sais grommela le Sergent
Marco. C'était pas au programme mais le pire c'est que les équipes d'analyses
ainsi que tous nos vaisseaux relais ont disparu sans laisser de traces. Mais
enfin sergent, ils doivent bien être quelque part, ils n'ont pas emprunté
l'HyperGate et les moyens de propulsions dont ils sont équipés ne
leur permettent pas de se
mettre hors de portée de vos radars ! Mais leur conversation fut interrompue
par Tobias, visiblement essoufflé par une course effrénée à travers les
coursives du vaisseau : "Sergent vous n'allez pas le croire, pendant que
monsieur Gence se remettait de ses émotions je suis passé au poste de détection
et il s'avère que les 3 nouveaux vaisseaux sont les copies conformes des deux
autres : même petits défauts d'usure, même signature radar et infrarouge ! Ils
s'arrachent les cheveux là bas, ils ont recalibré tous les instruments 4 fois
et c'est à chaque fois la même chose ! C'est vraiment incroyable"
[Edité le 3/2/2003 par
Iron_Momo, effacé du thread]
DEUXIEME JOURNEE
[par tonitonio]
Il avait devant lui une de ces scènes grandioses que seuls les voyages spatiaux pouvaient offrir. L'un de celles pour lesquelles tant de jeunes hommes et femmes choisissaient de s'enrôler dans une flotte commerciale ou militaire, espérant secrètement assister un jour à un tel spectacle.
Il y avait là tant de vaisseaux que cela donnait l'impression d'une nuée d'insectes virevoltants dans tous les sens. Il y en avait de toutes tailles et de toutes sortes. Depuis les minuscules vaisseaux-drones chargés des mesures télémétriques jusqu'au imposants centres de commandements mobiles de l'armée. L'aspect inquiétant de ces derniers, avec leur fuselage noir hérissé d'une multitude d'antennes de communication et de capteurs divers contrastait fortement avec la pureté des lignes des bâtiments médicaux et scientifiques, blancs et racés. Parmi ces mastodontes circulait un nombre proprement incroyable de corvettes, drones ou simples minis-cargos de transport.
La seule présence de tant de vaisseaux aurait déjà été un spectacle inoubliable pour n'importe quel vétéran de l'espace : une telle concentration était rarissime. Mais il y avait également le "monstre". Il ne pouvait employer un autre terme pour le qualifier. C'était une chose aux proportions telles que la scène faisait penser à un quelconque cadavre d'animal sur lequel viendraient se repaître des milliers de mouches affamées. Un vaisseau d'une telle démesure que l'œil aguerri de Bastide refusait simplement d'y croire. Et pourtant il était bien là, défiant toutes les lois de l'astrophysique.
Il jeta un bref coup d'œil sur Le sergent Marco comme pour avoir la confirmation de ne pas rêver. Celui-ci lui renvoya un regard où se mêlaient inquiétude et fascination :
-" Vous n'êtes pas au bout de vos surprises mon ami."
Il regarda à nouveau à travers la baie d'observation et compris alors ce qui le choquait vraiment. Le plus dérangeant n'était pas la taille du "monstre", c'était son aspect...
[Edité le 4/2/2003 par
tonitonio]
[par Ash_Barrett]
Il n'avait pas l'air
métallique... Le problème c'est qu'il n'était pas encore assez près pour voir
de quoi il s'agissait.
-"TOBIAS ESPECE DE VIL
TROUDUC ! TU TE CROIS DANS UN SPACE SPEEDER ??"
Bastide sursauta, tiré de ces
pensées par cette voix qui lui paraissait familière. Non. Ce n'est pas
possible. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit content. Il se
retourna pour en être sur. Le commandant Nès ?? Comment ce vieux type
faisait-il pour être vivant ? Il devait avoir passé les 94 ans !
Tobias, rouge de colère fusillait
du regard cet outrecuidant personnage. Un vieil homme grand mais complètement
avachi, prenant appuis sur une canne. Objet plutôt curieux pour notre époque,
se dit Bastide. On aurait pu penser que c'était un simple vieillard sénile si
ses décorations ne dissimulait pas quasiment le superbe uniforme des
"chevaliers de l'ordre des navigateurs".
-"Commandant Nès, vous
devriez vous ménager, ce n'est pas bon à votre age." dit Tobias d'un ton
sec.
-"On ne peut pas dire que tu
les "ménage" tes passagers, jeune demeuré ! J'ai failli me casser la
jambe lors de ton décollage. Et je ne parle même pas de ta décélération qui a
tout chamboulé dans mes quartiers ! Où donc as-tu appris à manœuvrer ?"
-"Dans l'école où vous avez
enseigné, Commandant" lui répondit Tobias avec un rictus méprisant.
N'insistant pas, le vieil homme
se dirigea vers la baie vitrée en marmonnant des mots ressemblant à "bon à
rien", "Licence", "N'importe qui".
-"Fichtre !"
s'exclama-t-il à la vue de l'énorme station volante.
Bastide s'approcha doucement :
-"Commandant Nès..."
L'homme dévisagea bastide. Ses
yeux malicieux et vifs contrastaient avec la vieillesse du visage.
-"Matelot Bastide Gence !
Quelle joie de vous revoir. Alors ils vous ont retrouvé ?"
-"Je ne croyais pas vous
revoir..."
-"En vie ?"
L'interrompit le capitaine. "Ce bon vieux Nestor Nès est bien plus solide
que vous ne l'imaginez cher ami !" s'exclama-t-il en riant " Suivez-moi
Bastide, nous avons des choses à nous dire."
Ils se dirigèrent vers la galerie
qui faisait le tour du cargo. De là, ils pouvaient voir le spectacle.
-"Qu'est-ce que vous faites
ici Commandant ?"
-"Ah,
Cher ami. On m'a forcé à la retraite il y a 2
ans maintenant. Je me sentais en forme pour continuer. Mais ils ont jugé en
haut lieu qu'un jeune devait me remplacer. Alors ils ont nommé ce Tobias
Hardwick pour me remplacer. Un soit disant génie de la navigation, peuh ! C'est
juste un fils de ministre avide de pouvoir et de reconnaissance. Honnêtement
Bastide, Jack valait beaucoup mieux que ce col blanc. Quelle tristesse..."
Bastide n'en doutait pas.
-"Ca ne me dit toujours pas
ce que vous faites ici, surtout si vous êtes à la retraite."
-"A la retraite moi ? J'ai
réussi à obtenir une dernière mission. Je vais m'occuper de ce vaisseau que
vous avez vu en arrivant. Un vaisseau colonial, ouaip ! Il part pour une durée
d'au moins 40 ans explorer de nouvelles galaxies. Ma dernière mission..."
-"Et moi dans tout ça
?"
-"Ah oui, la fâcheuse
affaire des navettes-écoles... On ne vous a rien dit,
je suppose."
-"Non"
-"La réponse se trouve sur
votre bras, cher ami." Bastide blêmit et le commandant ajouta
"Regardez ça".
Il sortit de sa veste son
ordinateur personnel. "J'ai récupéré de manière... Par un ami le rapport
sur la mission qui a retrouvé les navettes. Regardez les images"
Bastide était interloqué. Les
trois navettes étaient immobiles, leurs feux de position clignotants dans
l'espace. Elles étaient intactes si ce n'est un énorme symbole rouge peint sur
les flancs.
-"Le... Le symbole des
"sanguinaires" !!"
-"Hé oui jeune homme. Les
pirates les plus impitoyables qu'ait connu notre civilisation."
Bastide passa la main sur son
tatouage :
-"J'étais un môme, merde !
J'ai payé ma dette et les autres sont tous en prison !"
-"Je sais tous ça... Et vous
m'avez toujours été loyal malgré votre enrôlement forcé. Mais, ils sont tous en
prison, sauf un... Et vous savez qu'il est possible qu'il vous en
veuille." dit Nès d'un air sombre
L'horreur se lit sur le visage de
Bastide. Il comprenait presque tout maintenant et ce n'était pas l'initiale de
son fils dans les PM !
Nès qui ne l'avait pas vu
s'arrêté se retourna vers lui avec un sourire. -"Venez maintenant Bastide,
je vais vous expliquer en quoi consiste ma mission. Nous allons à nouveau nous
séparer, ici n'est qu'une étape pour vous."
[Edité
le 4/2/2003 par Ash_Barrett]
[par Ghadzoeux]
Sur ces paroles énigmatiques, Bastide pris congé du Commandant Nès et repartit vers le pont principal. Le cargo universitaire était en phase d'arrêt et il s'apprêtait à s'amarrer à l'un des nombreux centre de commandement mobile.
Tobias l'interpella :
- "alors le vieux bonhomme ne vous a pas trop fatigué avec ses histoires à coucher dehors?"
- "un peu de respect pour les gens de cette trempe, Navigateur! Quand vous aurez parcouru le quart des systèmes que le commandant Nès a pacifié vous pourrez faire le malin!" rétorqua Bastide sèchement! Tobias voulut articuler quelque chose mais les mots moururent dans sa bouche.
- "vous avez sans doute raison, mais je n'aime pas cette façon de toujours remettre ce mythe des Sanguinaires sur le tapis, il agite ça comme un bâton de sorcier à tout va" finit-il par répondre.
- "un mythe..."
Bastide souriait en coin, il ne souffla pas mot.
Un petit choc se fit sentir quand les pods achevèrent de stabiliser le navire. L'équipage s'affairait à mettre tous les systèmes en veille avant de prendre leurs quartiers à bord du centre de commandement. Il régnait à bord une atmosphère assez pesante, on sentait que ces hommes partaient pour longtemps et pourtant leur ordre de mission ne faisait mention que de quelques semaines.
Bastide et Tobias arpentaient les longs corridors qui menaient aux salles du Haut Commandement tout en commentant le spectacle que leur offraient les larges vitres.
- "ça ne fait pourtant que 5 ans que j'ai quitté le service actif, mais je ne crois pas connaître cette classe de navire" avança Bastide.
- "euh... à vrai dire, je pensais que quelqu'un de votre expérience pourrait m'en apprendre plus! je pensais qu'avec tout ce que vous aviez vu, vous sauriez me dire de quel quadrant pouvait venir un tel bâtiment"
- "de toute évidence il n'est pas de fabrication humaine, mais je ne connais aucun quadrant alien capable de réunir suffisamment de ressources... " affirma Bastide.
- "regardez ces ouvertures béantes, on croirait qu'on peut y engouffrer des Cargos universitaires par dizaines! ce n'est pas banal"
A ces mots Bastide se retrouva plongé dans ses pensées et revit ce rêve étrange, si réel qui l'avait tant ébranlé tout à l'heure. La simple évocation de celui-ci le plongea à nouveau dans cet état second. Il s'agrippa à la rampe de sécurité pour parer sa chute.
[Edité le 4/2/2003 par
Ghadzoeux]
[par Donjohn]
Car c'était bien son fils vieilli
de 5 ans qu'il avait vu en rêve et ça il en était sur. Mais maintenant que le
commandant Nès avait parlé des pirates, les souvenirs surgissaient de tout
part.
Joffrey, comment avait il pu
oublier son compagnon d'arme... Durant toute sa jeunesse, Bastide écumât
l'espace en compagnie d'autres voyageurs, leur style était brutal et ils furent
vite affublés d'un nom par les médias : "Les pirates Sanguinaires".
Aucune force de police ou militaire n'avait jamais réussi à mettre la main sur
eux, ils écumaient l'espace sans laisser de trace. Pirates, ils l'étaient car
ils n'en reconnaissaient aucune force politique, mais Bastide se considérait
comme un corsaire car il avait des amis dans le gouvernement à l'époque. A commencer
par le commandant Nès qui l'avait aidé à s'en sortir et surtout pour s'assurer
la vie de son gendre, lui-même en l'occurrence. Malgré la perte de sa fille, le
vieux grigou n'en avait jamais voulu à Bastide, la grossesse avait été
difficile et les médecins avaient prévenu des risques... Mais la mort de Jack
avait fini de rompre les liens entre ces deux hommes. Quand il voulut quitter
les pirates, son plus vieux frère d'arme, Joffrey, l'en avait empêché et c'est
le commandant Nès qui l'avait convaincu de les trahir, tout ça pour une
femme... mais quelle femme il faut dire. Ainsi Bastide sabota le vaisseau
pirate emportant avec lui son Bowmore et ses souvenirs. Pourquoi Joffrey
referait surface maintenant, 20 ans après... Son tatouage au bras le démangea,
inconsciemment il se gratta l'épaule gauche.
Ses pensées se mélangeaient, J
comme Jack ou J comme Joffrey... et que faisait l'insigne de pirates mythiques
et déchus sur des vaisseaux qui étaient censés avoir explosés ??? Et surtout si
les PM venaient de Joffrey comment connaissait-il ces allusions aux météorites,
et comment a-t-il survécu à l'explosion du vaisseau pirate ? Et comment Jack
pourrait-il être vivant ??
Trop de questions pour lui, trop
de questions pour maintenant. Il alla se servir un whiskey mais le risque de
rêver de choses aussi poignantes lui fit reposer son verre. 2 cadavres dans 2
explosions de vaisseaux et 2 passés qui ressurgissaient et finalement 2 hommes
peut-être vivants... Il se versa sa rasade " Au diable !" Pensa-t-il.
Ainsi, le commandant Nès partait
pour embarquer sur le cargo colonial, ce gigantesque vaisseau sorti d'un conte
pour enfant. Il avait entendu parler de ces vaisseaux construits par les
terriens mais c'était à des années lumière d'aujourd'hui et surtout les métaux de
l'époque ne pouvaient pas durer aussi longtemps. Tellement longtemps que
l'histoire en avait gardé qu'un mythe.
Un signal lumineux sur le tableau
de bords le ramena à la réalité. L'amiral Tobbing l'appelait pour effecteur un
briefing. Une image holographique apparue devant lui.
- Bonjour Capitaine Bastide
Gence, cela faisait longtemps.
- 5 ans mon amiral.
- Bien, on vous a exposé un
minimum la situation ?
- Un petit peu, tout ce que je
sais c'est que vous avez retrouvé 4 vaisseaux, 3 affublés de mon ancien signe
-à ces mots Tobias tourna la tête, mais Bastide n'en tenu pas rigueur- qui sont
censés avoir explosés avec mon fils à bord et 1 datant de l'époque coloniale
terrienne qui aurait déjà du se désagréger depuis le temps.
- Bon, je vois que vous en connaissez
autant que moi !
- Comment cela ??
- Oui, en effet, personne ici ne
comprend ce qu'il se passe, et c'est pour cela qu'on vous a dépêché, vous et le
commandant Nès. Comme vous le savez
peut-être votre beau-père
-deuxième regard de Tobias-...
- Ce n'est plus mon beau-père
depuis 20 ans sinon 5, coupa sèchement Bastide
- Oui, certes. Bref, le
commandant Nès va partir à bord du vaisseau colonial et suivre la route qui l'a
mené ici, les données sont étrangement restées intactes. En ce qui vous
concerne, votre connaissance de ce groupe de pirates et de ces vaisseaux est
indispensable. Je vais vous demander d'enquêter sur ces 3 vaisseaux. Le
navigateur Tobias, ici présent, vous servira de second pour manipuler ces
engins. C'est un bon astro-pilote malgré sa rudesse. Trouvez pourquoi ils ont
explosés il y a 5 ans et pourquoi ils sont là devant nos yeux ! Exécution
Tobias et Bastide saluèrent
l'amiral qui disparaissait du tableau de bord. Le navigateur se tourna vers lui
:
- Bon, on fait quoi maintenant ??
[Edité
le 4/2/2003 par Donjohn]
[par Brisco]
Bastide prit naturellement le contrôle des opérations, son expérience en faisait le chef désigné pour cette mission. Il décida d'envoyer un groupe par vaisseau ; qu'ils renommèrent Alpha, Bêta et Gamma Chacun composé d'un officier et de deux marines qui assureraient une certaine sécurité et de deux scientifiques qui pourraient décrypter les données des ordinateurs de bords. Tobias restait bouche bée devant la vitesse et le calme avec lequel Bastide avait organisé l'expédition, c'était un chef né se disait t'il qui était certainement resté au grade de Matelot à cause de son passé de mercenaire. Tobias commençait à comprendre le rôle que jouait Bastide dans cette aventure.
Les trois capsules de transfert partir chacune en direction d'un vaisseau, Bastide et Tobias décidèrent d'explorer le site Alpha avec Helena Zankhova navigant cartographe et Gédéon Watson informaticien. A l'approche du sas de transfert, Bastide se crispa, qu'allait-il découvrir à l'intérieur, sont fils était t'il vivant à l'attendre quelque part ? Une chose était sûr, si Joffrey était derrière toute cette histoire, cela ne présageait rien de bon.
Un bruit sourd se fit entendre, la capsule venait de s'arrimer au vaisseau, et la pressurisation s'effectuas. Gédéon se mis alors au travail en plaçant un décodeur sur le boîtier de contrôle d'ouverture qui ne tardas pas à se déverrouiller.
[Edité le 4/2/2003 par
Brisco]
[par use-writer]
Bastide observa la séquence des
lumières placées sur le tableau de contrôle. L'électronique de la navette école
semblait parfaitement fonctionnelle et cela ne manquait pas de l'intriguer. Un
lourd déclic mécanique retentit : les sas deux engins couplés venaient de
partager leur air.
Tobias consulta l'écran de contrôle
du sas.
"- Regardez-moi ça, les
analyses révèlent que l'atmosphère de la navette est parfaitement saine. Aucun
virus ou microbe n'est présent, l'air est respirable, on peut en conclure qu'il
n'existe aucune brèche dans la coque du vaisseau.
- Ce n'est pas une raison pour ne
pas se montrer prudents. Nous allons revêtir les combinaisons de sortie
spatiale et y aller ensembles, Tobias. Helena restera aux commandes de la
capsule. Gédéon quant à lui recevra nos données télé-transmises pour les
analyser."
Bastide parlait de l'équipage à
la troisième personne comme s'il n'était pas présent à ses côtés et qu'il ne
s'agissait que de pions à déplacer. Tobias ne manqua pas de relever ce fait
d'un air ironique :
"Vous pouvez leur dire
directement vos 'ordres', monsieur Gence. Ces personnes sont à trois mètres de
vous."
Ne relevant pas, Bastide
poursuivait.
"- Quant aux deux marines,
ils seront plus utiles sur le terrain et nous accompagnerons dans l'exploration
de ce vaisseau. Maintenant refermez-moi ce sas pour que nous puissions entrer
dedans !
- Je viens de vous dire que
l'atmosphère de ce vaisseau existe et est respirable, c'est inutile de
refermer..."
Bastide se retourna et avança
alors menaçant vers Tobias.
"Bordel
de merde ! Je n'ai rien dit jusqu'à présent mais
vous allez m'écouter maintenant, Tobias ! Je ne suis peut être plus militaire
mais je ne tiens pas à risquer ma vie à cause de votre incompétence sur le
terrain. Vous êtes sans doute très doués pour les concours d'acrobaties sur
cargo-transporteur militaires de classe moyenne mais ce genre d'excursions est
de MON ressort. Si VOUS ne voulez pas suivre MES conseils je refuserais alors
de continuer cette mission !"
Bastide s'interrompit et resta
alors arrêté dans sa position menaçante, les tempes gonflées d'un sang
irriguant absolument sa face rouge de colère.
Le jeune commandant de bord
s'était reculé sous l'effet de la surprise et n'en menait pas large.
"Je... heu, je voulais
juste..."
Bastide se retourna et soupira
"Ca suffit, on a assez perdu
de temps comme ça, si vous voulez qu'on reparte sur le Amstrong et qu'on annule
cette mission il vous suffit de l'ordonner. Vous êtes actuellement jusqu'à
preuve du contraire le militaire le plus gradé du navire, mais sachez que je
refuse de participer à cette mission si l'on ne suit pas mes conseils, c'est
tout."
Le bruit du claquement sec du sas
retenti.
La main encore sur le tableau de
commandes, Tobias s'adressa à Bastide.
"Très bien, on va faire
comme ça, mais je vous préviens qu'à la moindre fantaisie de votre part
j'annule cette mission et vous fais traduire devant le tribunal pour opposition
à mission scientifique d'ordre prioritaire."
Les autres membres d'équipage
étaient tous restés absolument figés et n'avaient pas bougé depuis le début de
l'affrontement verbal des deux hommes.
"Enfilez vos combinaisons
messieurs. Nous avons une vedette à visiter et un mystère à éclaircir."
Puis s'adressant aux deux
marines : "Je vous prierais d'obéir aux ordres de monsieur malgré son
statut de civil. En cas de doute, demandez ma confirmation néanmoins".
La porte intérieure d'accès au
sas fut ouverte, les quatre hommes prirent place à l'intérieur puis elle fut de
nouveau fermée.
"Helena, vous pouvez y
aller, ouvrez-nous l'accès à cette vieille boîte de conserve !" lança
Tobias en regardant Bastide d'un oeil noir.
Les deux portes s'ouvrèrent alors
lentement en pivotant sur leur axe, dévoilant petit à petit l'intérieur de la
vedette.
[Edité
le 4/2/2003 par use-writer]
[par maune666]
Le sol était recouvert de mousse végétale, une mousse rouge et épaisse. Les murs étaient complètement noirs. Une grande partie de l'éclairage était déficient, rendant le vestibule d'entrée très sombre. L'équipe s'avança doucement, regardant autour d'elle avec attention, mais ressentant surtout un certain malaise.
Watson se dirigea automatiquement vers la monumentale porte blindée qui leur permettrait d'entrer vraiment dans le vaisseau, mais Bastide l'arrêta :
"Watson! Approchez avec votre lampe! Vite!"
Une fois Watson près de lui, il lui arracha la lampe des mains. Il savait ! Bastide prit une grande inspiration et commença à lever lentement la lampe. Le rayon lumineux escalada doucement le mur, jusqu'à arriver au niveau de sa tête. Il resta immobile quelques secondes qui parurent éternelles à ses compagnons, puis il laissa tomber la lampe qui se brisa sur le sol. Tobias intervint enfin :
"Watson, allumez l'éclairage du vaisseau entier, cela devrait être facile depuis ce pupitre!"
Puis il s'avança vers Bastide :
"Que se passe t'il?"
Mais Bastide ne répondit pas. La lumière jaillit dans le vestibule, Watson avait fait très vite! Tobias s'approcha du mur, et il comprit ce qui avait surpris Bastide : les murs n'étaient pas noirs, mais recouverts d'un texte. Ecrit à la main, à peine lisible tellement l'écriture était serrée.
"Mon Dieu! Ce n'est pas possible! Une personne n'a pas pu recouvrir toute cette pièce de son écriture!"
Sur ces mots, les autres scientifiques se jetèrent sur le mur pour vérifier ses dires.
Bastide murmura quelques chose qu'ils ne comprirent pas, puis levant la tête vers eux, un sourire perdu sur les lèvres il leur dit :
"Y a t il toujours autant de fer dans les étoiles filantes ???
Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu d'étoiles filantes là où je suis...
Les étoiles filantes sont les larmes de l'univers... "
Il prit une longue inspiration avant de conclure : "Ce sont de mes larmes que je me tracasse!"
Tobias lisait ce qui se trouvait sur le mur, passant d'un côté à l'autre de la pièce. Le gigantesque texte qui ornait le mur était la petite tirade que Bastide venait de citer, répétée jusqu'à ne plus avoir de place... et à la fin trônait une signature : Jack.
Il se tourna vers Bastide, celui ci semblait avoir perdu tout contrôle. Il gambadait d'un bout à l'autre de la pièce en riant, en chantant des berceuses,...
Tobias vient lui parler, mais Bastide, tellement excité par la situation, en avait même du mal à parler.. Il leur explique que seul son fils pouvait avoir écrit ce texte, lui seul pouvait avoir dit ces phrases! Il leur raconta donc l'histoire de son fils.
[Edité le 4/2/2003 par
maune666]
[par Spike]
Les modules de l'équipe Bêta et
Gamma étaient arrimés aux deux autres vaisseaux, le Sabra et le Selu. Les deux
autres équipes observaient l'Andrasca, où la navette alpha s'était arrimé, en
attendant le feu vert de Tobias pour pénétrer les corvettes et les sécuriser à
leur tour.
"Où sont-ils maintenant ?
demanda Helena, tu peux les voir?
-Ils ne bougent plus, dit Gédéon.
Ils se sont arrêtés très près de l'entrée.
Ils sont vivants ne t'inquiète
pas.
-Je ne m'inquiète pas,
répondit-elle sèchement. Mais mon détecteur me signale que l'ordinateur de
l'Andrasca s'est initialisé.
-Ce doit être une erreur, mon
moniteur ne me signale rien d'anormal. Tente une liaison avec, mais ça va
planter..."
A bord de l'Andrasca, Bastide
racontait son histoire à l'équipage présent tout en marchant de long en large,
le regard pétillant. Tobias posa une question pendant qu'il parlait mais
Bastide n'y avait pas prêté la moindre attention, et ne s'était pas arrêté dans
son récit... Les paroles de Gence étaient parfois incompréhensibles mais
l'équipe écoutait patiemment. Son excitation les inquiétait... Alors que,
seulement quelques secondes auparavant, Tobias avait presque
perdu son équilibre devant la
fermeté de Gence, le navigateur voyait maintenant un enfant racontant une
histoire avec un enthousiasme débordant...
Mais Bastide s'arrêta brusquement
de parler. Il ne bougea plus d'un centimètre... Tobias inquiet s'approcha
doucement. Il lui saisit le bras mais le relâcha brusquement, surpris.
"C'est votre ordinateur
personnel qui vibre..." dit-il d'un ton apathique.
"Je sais", répondit-il
rapidement mais toujours sans bouger. Le regard dans le vide.
Doucement il retroussa sa manche,
et regarda l'écran...
"Je t'avais dit de ne parler
de ça... à personne... -Signé J.-"
Gence eut juste le temps de lire
ces lignes, son écran s'assombrit brutalement. Puis les lumières une à une
s'éteignirent pour plonger l'équipe dans l'obscurité...
[Edité
le 4/2/2003 par Spike]
[par CaptainFace]
.........
Le seigneur Geësklye était en train de monter les marches de la passerelle de commande du Zaärgasl, le fleuron de la flotte alien du 1er quadrant.
Il éprouva une fierté sans bornes lorsqu'il prit place dans son fauteuil tout neuf. C'était vraiment un beau navire de guerre, le fruit de 15 années de recherches technologiques poussées et le plus moderne à ce jour. Avoir été désigné parmi tous les seigneurs de la guerre que comptait Zaärg pour le commander était un grand honneur.
Outre les derniers raffinements, que ce soit en matière de boucliers magnétiques, de postes d'artilleries à cadence rapide ou de radars ioniques, ce qui en faisait un exemplaire unique était avant tout son système de propulsion. Bien que les stations de transport inter-quadrant commençaient à se répandrent depuis quelques années maintenant, elles nécessitaient de très lourdes installations et surtout, elles n'étaient pas très discrètes pour des vaisseaux armés, se dit Geësklye dans un rictus.
L'étude des comètes avait heureusement amené les ingénieurs de sa race à découvrir un nouvel alliage à base de fer, qui avait permit la construction de ce navire, lui permettant à la fois de recevoir un propulseur inter-quadrant interne, mais surtout de disposer d'un bouclier supportant les pressions énormes d'un tel déplacement et que seuls les vortex de transferts pouvaient jusqu'à présent supporter.
Grâce aux informations d'un certain Joffrey, pirate miteux de son état les ayant contactés dans l'espoir de récupérer quelques armes ; ils disposaient à présent d'une balise leurs permettant de localiser un point d'arrivée ô combien stratégique : un groupe de vaisseaux écoles qu'il leurs seraient aisé de voler sous l'effet de surprise.
" -Lieutenant, dit-il d'un ton sec, l'équipage est-il prêt ???
- Oui monseigneur.
- Parfait, rentrez les coordonnées du point d'arrivée dans l'ordinateur de
bord, j'enclencherais moi mêmes les moteurs.
......
- Coordonnées rentrées, monseigneur, nous sommes prêts au départ.
- C'est parfait, tout simplement parfait, dit-il en éclatant d'un rire
grinçant."
Et il poussa d'un geste brusque la commande de propulseurs inter-quadrants.
Le seigneur Geësklye ne revit plus jamais Zaärg.
La balise de pointage avait en effet été modifiée et pointait directement au centre des trois navettes-écoles, de plus, les ingénieurs aliens avaient sous-estimé la puissance du vortex et celle des propulseurs.
Jack Gence regardait les étoiles filantes à travers le hublot de sa cabine, quand l'espace s'ouvrit littéralement devant lui. Il fut plaqué contre la carlingue par l'accélération soudaine de la navette et eut juste le temps de voir l'espace se refermer avant de s'évanouir.
Le Zaärgasl s'était littéralement désintégré à son point d'arrivée dans une immense explosion, un instant après l'aspiration des navettes écoles dans le vortex qui s'était refermé derrière elles.
Le flash de cette vision renversa Bastide qui rouvrit les yeux juste à temps pour voir...
[Edité le 5/2/2003 par CaptainFace]
TROISIEME JOURNEE
[par Ghadzoeux]
...le navigateur Hardwick se
précipiter vers lui, l'air inquiet
- "que se passe-t-il??"
cria Tobias à la vue de Bastide en état de choc, prostré à même le sol rempli
de mousse de l'Andrasca.
Gence semblait ne pas se remettre
de la vision accablante qu'il venait de recevoir. C'était donc ça... son fils
lui avait enlevé par ces meurtriers de Zaärg! Le fameux projet secret qui avait
déchaîné les passions et que le Haut Commandement avait aussitôt étouffé. Il
aurait dût le savoir !! Tout semblait enfin s'imbriquer! Le vaisseau colonial
devait être issu de cette technologie et Joffrey devait être à l'origine de
tout ça, ça ne faisait plus un doute!
Bastide n'entendait pas les
appels désespérés de Tobias qui le sommait de se lever. Ce ne fut que lorsque
ce dernier l'empoigna de force qu'il s'éveilla enfin à la réalité. Le vaisseau
de la zone Alpha était animé de violentes secousses et les deux marines
semblaient en proie à une grande panique. Réalisant enfin l'urgence de la
situation il hurla dans les fracas métalliques :
- "vous avez toujours le
lien avec l'équipe à bord?"
- "non, plus rien!!" et
sa réponse faillit se perdre dans l'assourdissante secousse énergétique qui
frappa leur frêle esquif. Ils réussirent tant bien que mal à retourner vers le
sas pour contempler l'inimaginable...
Du navire qui les avait menés ici
il ne restait plus que débris et ils purent apercevoir le cadavre de Gédéon
Watson flotter parmi les tôles et les pièces tordues. Mais ce n'était paradoxalement
pas le plus terrible. En effet en lieu et place du vaisseau colonial, des
stations de Commandements et de la grouillante activité qui régnait, il n'y
avait plus qu'une large nébuleuse planétaire en fond et un escadron de navires,
qui de toute évidence était des bâtiments de guerre bien que légers en
apparence.
-"mais qu'est-ce
que..."
-"nous avons été
transportés" coupa abruptement Bastide. "et dieu seul sait où nous
nous trouvons à présent..."
-"mais comment est-ce
possible???" balbutia le navigateur, blême.
-"de toute évidence les
enjeux nous dépassent ici, il ne s'agit pas d'une simple histoire de navettes
perdues, ça devient évident!"
L'escadron amorça une lente
approche. La menace approchait...
-"Sergents, levez-vous. Il
nous faut préparer notre défense" asséna Bastide. Il savait la tentative
vaine, un navire école comme celui dans lequel ils étaient, et qui plus est
laissé à l'abandon autant d'années dans les confins de l'espace, n'avaient
probablement aucune chance de survie contre un tel escadron si celui-ci venait
à se montrer belliqueux. Mais il ne pouvait rester les bras croisés à attendre
de se faire cueillir comme un vulgaire fruit pourri.
-"Mais... notre vaisseau est
détruit" articula avec peine l'un des deux sergents
-"fine observation" fit
Bastide, sarcastique "Bougez-vous!! prenez positions dans les tourelles,
en espérant qu'elles seront toujours opérationnelles!"
Gence courut au poste de
pilotage, suivi tant bien que mal par Tobias qui n'avait de cesse de scruter
avec peur l'escadron terrible qui approchait inexorablement et les restes de
leur navette d'approche. Son regard passait de l'un à l'autre dans un mouvement
saccadé et glacé de terreur.
Par chance les générateurs
atomiques semblaient avoir tenu toutes ces années et l'Andrasca sembla répondre
présent aux sollicitations de Gence. Il se tenait aux commandes, répétant ses
instructions aux marines en poste par IntraLink. Tobias s'était assis,
tremblant, au poste de navigation, les yeux hagards, flottants sans but sur les
écrans de contrôle.
L'escadron fut enfin à portée de
tir.
[Edité
le 5/2/2003 par Ghadzoeux]
[par Ash_Barrett]
-"Feu à volonté" ordonna bastide.
Les deux marines en postes aux tourelles tirèrent. Mais les malheureux canons de la navette-école ne traversaient même pas les champs de protections de l'escadron inconnu. Pendant ce temps bastide avait remis en route deux des trois propulseurs et la navette commença à bouger.
-"Tobias, ouvrez-moi les cartes, et dite moi où nous sommes !"
Tandis que Tobias cherchait les fichiers correspondant et calculait leur position, Bastide entrepris de fuir le plus rapidement possible. Il tourna le dos à la flotte ennemie et poussa la puissance à fond.
Malheureusement, la navette ne pouvait pas faire grand chose face la situation. Elles se retrouva vite encerclées par 5 chasseurs de guerres dont il n'avait jamais vu le type. Bastide appela les deux marines :
-"Laissez tomber les tourelles, elles sont inutiles. Venez dans la cabine, c'est plus sûr si jamais..." Il ne finit pas sa phrase.
C'est alors qu'une voix familière se fit entendre par la radio : Le visage de Joffrey apparu.
-"Ah Ah Ah ! Sacré Bastide ! Toujours près à tenter quelque chose dans les situations désespérées. Ca fait longtemps, non ? T'es pas content de me voir ?"
Bastide tremblait de peur :
-"Tu... as vieilli Joffrey..."
-"Oui, j'ai eu cette chance. Bien que tu ais tenté de m'en empêché. J'ai réussi à vivre 20 ans de plus que tu ne l'avais prévu. 20 ans passés à attendre ma revanche."
-"Bon dieu j'étais un môme et..."
-"tu étais des notre !" l'interrompit sèchement Joffrey. "Les sanguinaires t'ont accueillis ! Ils t'ont tout appris ! Ils t'ont fait confiance ! Et tu les as trahis, Bastide. Tra-his ! Te rends-tu compte que tes sauveurs sont morts en tôle !"
-"J'avais 21 ans, j'avais une chance de ne pas finir en prison... A cet âge tu es près à tous pour y échapper !"
Tobias avait trouvé les coordonnées et commençait à rentrer une solution de vitesse lumière pour se sortir de ce guêpier.
-"Bastide, Bastide, Bastide ! Tu m'as déçu. Et il est temps que tu payes ! C'est bon ? Tes collègues ont quitté les tourelles ?"
-"Quoi ?"
Au moment où les deux Marines entrèrent dans la cabine de pilotages, 3 chasseurs tirèrent sur l'arrière de la navette : Les propulseurs explosèrent et la cabine s'éjecta. Ils étaient pris au piège !!
-"MERDE !" hurla Tobias en frappant le pupitre de commande.
-"Il est temps pour toi de rencontrer mes nouveaux amis. Je sais que les Zaärg ne me trahiront jamais." Dit Joffrey avec un sourire
Un des chasseurs lança un câble sur leur cabine de survie et ils commencèrent à partir en direction de la flotte. La peur était palpable parmi les 4 hommes.
-"Pourquoi ? Les sanguinaires n'existent plus !" Cria Bastide.
-"Oh si. Nous ne sommes que deux, mais nous existons toujours ! Le dernier membre à mis du temps à céder à mes arguments. Tu parles ! A 15 ans on reste attaché à ses racines. Mais il sait qui a raison maintenant... Et le sort qu'il faut réserver aux traîtres" Joffrey avait un sourire mauvais.
Le copilote de Joffrey se décala, et apparu à l'écran avec un visage tout aussi malsain que lui.
-"Salut P'pa !"
[Edité le 5/2/2003 par
Ash_Barrett]
[par garuffo]
Cette vision pétrifia
instantanément Bastide, sa vue se brouilla, quelques larmes perlaient sur ses
joues. Les idées se bousculaient dans sa tête, devait-il se réjouir de voir son
fils finalement vivant ou bien avait-il à maudire ces retrouvailles ? Les
émotions se succédaient alors qu'il fixait encore l'écran. La connexion n'avait
pas été coupée, Jack trônait encore fièrement au centre, le regard perçant. Son
sourire avait disparut. Ses grands yeux noirs transperçaient le visage de son
père :
" Joffrey m'a donné 2
minutes P'pa, je suis seul. "
" Qu'est-ce que... "
Articula le père encore blême.
" Cesse de faire l'enfant
P'pa, tu n'es donc plus le matelot que j'ai connu ? " Questionna Jack sur
un ton glacial qui finit d'achever Bastide.
" Voilà 5 ans que je ne t'ai
pas vu et c'est comme ça que tu m'accueille ? Tu n'as donc pas d'honneur ? Continua
Jack, Est-ce digne d'un père de pleurer devant son fils ? Joffrey m'avait mis
en garde, mais finalement ça ne seras sûrement pas difficile... " Il
marqua un cours temps d'arrêt puis repris " Comment avoir pitié d'un homme
qui pleure ? C'est si pathétique... Et bien,... le parricide n'en sera que plus
facile... "
Bastide n'eut pas le courage
d'écouter son fils plus longtemps, il mit fin à la vidéo-conversation. Les
quelques larmes s'étaient maintenant métamorphosées en de déchirants sanglots.
Personne n'osa intervenir, Les deux marines avaient enlevé leur casque "
visio-help " et s'efforçaient de ne pas dévisager le pauvre homme en
pleurs. Tobias de son coté craignait pour sa vie, il avait entraperçu le sombre
visage de Jack sur l'écran et savait qu'en entrant dans le vaisseau ennemi il
avait peu de chance d'en ressortir vivant.
D'ailleurs quel était ce navire ?
Il avait beau scruter le vide spatial mais non, il ne voyait toujours pas à
quel engin le câble qui les tracté été relié ! Devant, le long filin de métal
semblait flotter, la capsule se trouvait derrière les premières lignes de
l'escadron militaire, plus rien n'était face à elle.
Rien ? Si, le vide commença à
s'illuminer, le jeune navigateur fit un pas en arrière, il trébucha sur Bastide
et tomba violemment sur les fesses. Celui qui était censé dirigé l'opération
n'était plus qu'une loque au summum du désespoir, il ne remarqua même pas qu'un
homme venait de s'entraver dans ces jambes. Tobias lui-même avait à peine pris
conscience de sa chute, il regardait encor vers l'extérieur comme hypnotisé. La
lumière éblouissante se faisait de moins en moins forte, peu à peu des lignes
devinrent bien distinctes, Tobias en eu le vertige, les formes qui se
dessinaient se faisaient de plus en plus précise, il n'y avait plus aucun doute
à avoir : ce qui restait de l'Andrasca se trouvait face à un énorme "
vaisseau monde "! Celui-ci, tout proche, désactivait son camouflage
invisible et s'apprêtait à engloutir la capsule par ce qui paraissait être une
infime porte.
Lorsque l'Andrasca s'immobilisa,
il se trouvait dans une immense soute. Tobias toujours contemplatif regardait
avec effroi l'ouverture se refermer sur eux, il ne sentit même pas la forte
odeur dégagée par l'urine de Bastide. L'obscurité se fit totale lorsque la
porte du hangar termina de se sceller, les deux marines s'échangèrent alors un
dernier coup d'œil plein d'appréhensions...
[Edité
le 5/2/2003 par garuffo]
[par Spike]
Bastide tremblant regardait l'intérieur de l'immense soute. Il reconnaissait cet endroit. Il l'avait vu en rêve... Il sentit du sang couler le long de sa narine. Cerrano regardait son coéquipier qui semblait commencer céder à la panique tout comme Tobias. Bastide avait perdu connaissance et gisait sur le sol.
"Je prends le commandement. Soldat ! Essayez d'établir une communication grâce à l'ordinateur du module !"
Puis s'adressant à Tobias : "Le commandant va bien ?
-...
-Monsieur !
-C'est impossible, murmura Tobias qui sembla se parler à lui-même.
-Karlinsky ! L'ordinateur fonctionne t-il ?
-Parfaitement mais aucune fréquence habituelle n'est utilisée dans cette zone. Le radar fonctionne lui aussi. Ils ne sont pas si nombreux. Mis à part le vaisseau où nous nous trouvons, ils ne possèdent aucune corvette lourde ni croiseur. Mais aucune trace de vaisseaux alliés. Nous ne sommes plus du tout au même end... Qu'est ce que ? Venez voir ça Cerrano !"
Cerrano s'approcha rapidement de l'écran de contrôle.
"C'est un vaisseau à nous !
-Je vois bien ça! Mais comment est-il apparu là ? Il n'y était pas il y a quelques secondes, non ?
-Affirmatif. Et il risque de ne pas y rester longtemps regarder."
Karlinsky fit un zoom arrière, et les deux soldats purent voir un escadron de chasseur s'approcher du signal allié, et le faire disparaître.
Un bruit sourd se fait entendre.
Cerrano éteignit l'écran ainsi que le générateur principal d'énergie. Il fit signe à Karlinsky de reprendre son "visio-help". Les moniteurs du module de survie s'arrêtèrent un à un, plongeant le reste de l'équipe alpha dans l'obscurité. Cerrano scrutait les moindres recoins de la cabine. Karlinsky braquait son arme vers la vitre. Ses mains tremblaient.
"R.A.S.?
-Affirmat..."
Cerrano n'eut le temps de finir sa phrase, il fut éblouit par une lumière intense provenant de la coque. Son appareil de vision améliorée mis peu de temps à adapter la nouvelle luminosité et le jeune Cerrano compris ce qui se passait. Ils découpaient la coque du vaisseau...
"Nous avons perdu le signal, commandant ! Nous calculons les dernières coordonnées remises par la sonde.
-Faites donc...", lâcha Nès dans un soupir. Son regard toujours fixé sur cette chose qui provoquait tant d'agitation. Deux escadrilles de Chasseurs protoniques avancés formaient un périmètre de sécurité autour des restes du module de transport et de cette... chose.
Une équipe de sauvetage récupérait les morceaux du module. Le capitaine pouvait reconnaître le corps gelé du navigant cartographe Helena Zankhova, flottant parmi les débris.
"Où en est le rapport des experts, bordel ? hurla le commandant soudainement hors de lui.
-Heu... ils...
-Allez me le chercher immédiatement, crétin !"
Le commandant replongea dans les pensées... que s'était-il passé ?
Cette boule d'énergie qui avait englobé l'Andrasca et cisaillé littéralement le module par la même occasion, était-elle réellement un passage hyper-espace ?
Toutes les civilisations des 4 quadrants avaient abandonné la technologie des Gates à cause du trop grand nombre de contraintes qu'elle imposait. Comment ce passage pouvait-il exister sans la présence d'une source d'énergie solaire proche. Et comment ce passage à t-il pût ainsi s'ouvrir sans aucune gate ?
Le commandant se demandait quelle race avait put découvrir une telle source d'énergie mais l'entrée du Matelot Harrison le sortit de son silence.
"Alors ce rapport ?
-A vos ordres ! Selon les scientifiques, il s'agit la bien d'un saut hyper-espace. Le module a été détruit car seule une partie de l'appareil a été transporté. Le cockpit et une partie du pont avant sont resté ici. En ce qui concerne la sonde, elle n'a pas put envoyer de données vidéo car le passage au travers de l'enveloppe de ce passage l'a endommagée.
-« Johnson ! Vous avez les coordonnées de la sonde ? » demanda le commandant très rapidement.
-Pas très loin. Seulement à 4 têtards d'ici.
-Nous partons immédiatement. Calculez immédiatement les coordonnées hyper espace.
[Edité le 5/2/2003 par Spike]
[par Iron_Momo]
A vos ordres !
- Et faites moi rentrer d'urgence
tous les chasseurs protoniques, on sait pas ce qui nous attend là bas.
- Commandant, les coordonnées
sont prêtes... Il nous faudra 2 heures et 28 minutes pour arriver sur place.
- Alors allons-y! Bastide mon
vieux accrochez-vous la cavalerie arrive!
Pendant ce temps à bord des
restes l'Andrasca... Soudain la lumière des lasers de découpage laissa place à
l'obscurité et on entendit un craquement sinistre qui ébranla tout le poste de
pilotage et tout en pan du mur qui se trouvait derrière nos héros tomba sur le
sol de la soute. Les puissants projecteurs du hangar s'allumèrent révélant les
dimensions hors normes de celui-ci.
La confusion la plus totale
régnait dans l'esprit de Cerrano : à sa connaissance il fallait plusieurs
heures pour pressuriser un hangar aussi grand que celui dans lequel ils se
trouvaient, ça dépassait largement toutes les compétences techniques humaines
en la matière. Bastide, lui, commençait à retrouver le courage qui lui avait
fait défaut quelques minutes plus tôt. Il récapitula mentalement la situation :
ils étaient prisonniers dans un vaisseau immense, sans moyen de transport et
quasiment rien pour se défendre.
Autant dire qu'ils n'avaient aucune chance. Il fut interrompu dans ses pensées
par un lointain bruit de pas venant de l'extérieur.
-Messieurs préparez-vous à vous
battre! s'exclama-t-il
[Edité
le 5/2/2003 par Iron_Momo]
[par maune666]
Une voix qui lui semblait familière se fit entendre :
"Non! ne tirez pas! Nous ne sommes pas vos ennemis! Nous sommes là pour vous libérer!"
Bastide leur intima l'ordre d'attendre avant de tirer.
"Que l'un d'entre vous entre, les mains en l'air pour venir nous expliquer de quoi il retourne!"
Une ombre avança dans l'embrasure de la porte. Tobias s'était caché près de l'entrée, et il saisit l'inconnu une fois celui ci entièrement à l'intérieur. Il saisit la lampe de poche de secours fixée au mur et éclaira son visage.
"Jack? Mais tu te fous de nous?"
Bastide ne savait que penser. Tobias avait du mal à accumuler tous ces évènements. Jack leur dit qu'il fallait se dépêcher, l'ennemi approchait. Tobias jeta un regard à Bastide qui ne savait plus quoi faire, ni quoi penser. Il décida alors de suivre Jack, c'était en fait leur seule chance.
Une fois hors de la capsule, Jack pris le commandement du petit groupe et des soldats présents dehors. Il les emmena à travers la soute. La soute était en fait une forêt, dense et bruyante. On devinait des êtres tapis dans l'ombre tout autour d'eux.
Arrivés à une petite clairière, Jack les arrêta. Tobias lui mit un bon direct du droit dans la mâchoire, le projetant au sol. Les 2 marines mirent en ligne ses acolytes.
"J'en ai marre de tes conneries! Si tu n'étais pas un de mes anciens camarades de classe, je t'aurais déjà fait la peau!"
Jack se releva difficilement. Il semblait ne pas comprendre pourquoi ils lui en voulaient. Bastide qui jusqu'ici avait suivi en silence s'interposa et demanda à son fils de s'expliquer.
Jack leur raconta que le Jack qu'ils avaient vu là haut n'était pas lui. Lors de l'attaque qui s'était passée 5 ans plus tôt, il avait été fait prisonnier. Joffrey l'avait épargné en attendant ce jour béni de pouvoir le tuer sous les yeux de son père mais il avait réussi à s'enfuir. Joffrey avait alors fait fabriquer un robot lui ressemblant afin de jouer un meilleur tour à Bastide encore. Il s'était servi de son journal intime pour faire croire à Bastide que c'était bien lui en utilisant ses mots.
Jack leur dit qu'ils en parleraient plus longuement une fois arrivés au repaire. Ils se mirent donc en route, Bastide aux côtés de son fils, les marines heureux d'avoir un peu de secours les suivaient, discutant avec leurs nouveaux compagnons. Tobias, lui, les suivait de loin. Il n'avait pas été convaincu par cette explication. Il se demandait si la faune locale ne valait pas mieux que de suivre ses compagnons vers l'inconnu.
[Edité le 5/2/2003 par
maune666]
[par Cortes]
L'endroit était si grand qu'il
était difficile de s'imaginer qu'il y avait un toit. Une lumière changeante
était diffusée sans que les sources en soient visibles, donnant un sentiment
d'irréalité à la forêt. Le petit groupe avançait, guidé par un des compagnons
de Jack. Il appartenait manifestement à une race extraterrestre non
répertoriée, son corps félin ondulait entre les arbres, se fondant par moments
dans le décor. Il était manifestement à son aise dans cet environnement, comme
s'il y avait grandi.
De temps en temps, il levait un
poing et le groupe se figeait. Des bruissements dans les feuilles, une ombre
quadrupède qui passait en silence, et le groupe se remettait en marche. Aucun
des rescapés ne protestait ou ne posait de question, car la tension était
palpable dans le petit groupe qui accompagnait Jack.
Ils étaient six en fait. Jack
semblait commander l'équipe. Une jeune femme qui lui était apparemment liée le
suivait de près, mais ne pouvait s'empêcher de dévisager régulièrement Bastide.
Leur éclaireur ouvrait la marche, et jetait un regard désapprobateur à Bastide
et à ses compagnons à chaque fois qu'ils laissaient échapper un bruit trop
audible. Deux jumeaux marchaient de part et d'autre du groupe, leurs mains
serrées sur des armes ioniques. Leurs tenues rapiécées et leur teint pâle
montraient qu'ils ne vivaient pas dans l'opulence. Fermant la marche derrière
les deux marines, un gigantesque Taurien avançait l'air résolu, affublé d'une
créature humanoïde de petite taille qui dépareillait totalement.
Bastide était en train de se
remémorer ses cours de civilisations galactiques, persuadé d'avoir déjà vu en
holo un tel être, quand un bruit sourd se fit entendre. Tobias venait de
trébucher contre une racine, et s'encastrait bruyamment dans un arbre voisin.
Le Taurien, les naseaux fumants et les yeux rougeoyants de colère, se dirigea
vers lui à grands pas. Les marines se regardèrent, hésitant entre la défense
courageuse de leur supérieur et un attentisme plus raisonnable face à un
Taurien agacé. Ils n'eurent pas à prendre de décision.
Un cri étouffé les fit se
retourner. Le petit homme était entre les griffes d'une créature arboricole,
une sorte de compromis improbable entre un orang-outan et un tigre. Deux de ses
grands bras la tenaient suspendue à une branche basse, tandis que les deux
autres achevaient d'égorger la malheureuse créature. Il remonta dans les
branchages une fraction de seconde avant que les faisceaux ioniques ne brûlent
toute matière organique dans la zone.
Jack hurla : " Les Gerses se
déplacent en bandes. FUYEZ !!! "
[Pas
Edité le 5/2/2003 par Cortes]
[par zortom]
Quand quelqu'un vous hurle de fuir alors que vous êtes en plein flash-back de cours de civilisations galactiques il y a de quoi être surpris. Tout s'était enchaîné si vite, en une fraction de seconde la chute de Tobias avait entraîné une course effrénée a travers la forêt. Mais à mesure que celle-ci devenait de plus en plus dense, la créature féline semblait de plus en plus a son aise et sembler maintenant avancer tel en serpent, slalomant à une vitesse affolante entre les arbres. Au bout d'une dizaine de minutes le guide stoppa l'équipe et s'approcha calmement d'un énorme arbre en comparaison duquel les plus gros chênes terrestres auraient eu l'air de ridicules arbrisseaux. Bastide et Tobias, essoufflés, se rapprochèrent du Taurien qui guettait le moindre mouvement venant des épais fourrages.
-"Que sont ces horribles créatures ?" demanda Tobias.
-"Les Gerses étaient déjà là quand je suis arrivé sur ce navire, répondit
le Taurien,
il semblerait que ce soit une race primitive qui fut capturé dès les
premières missions d'assimilation de races extraterrestres du vaisseau monde.
Mais à la suite de la perte de contrôle de ce dernier par les Terriens les
Gerses se sont multipliés dans la partie forestière et on commencé à y détruire
les autres races capturées. Mais le navire était programmé pour continuer a
capturer de nouvelles races, quand les Tauriens sont arrivés ici ils ont fait
leur possible pour stopper le génocide en cours. En effet malgré notre
apparence de guerriers nous étions un peuple pacifique. Mes parents ont faits
partis des capturés mais ils sont morts lors d'une attaque surprise des Gerses,
c'est alors qu j'ai rencontré votre fils Jack et depuis je fait partie
intégrante de notre groupe de rebellions envers les Zaärgs qui comme vous
l'avez compris ont pris le contrôle du vaisseau lors de son arrivée dans leur
système stellaire".
-"Eh bien ,déclara Bastide pensif, si la Terre avait su ce qu'aurait
engendré la lancée de ce vaisseau-monde il y a si longtemps je suppose que la
mission aurait été purement annulée."
Pendant ce temps le félin avait grimpé à l'arbre énorme, un passage
s'ouvrit alors à la base de l'imposant feuillu. Les jumeaux suivis de Jack
ouvrirent la voie vers ce qui semblait être leur QG sous la surface de la
forêt.....
[Edité le 5/2/2003 par zortom]
QUATRIEME JOURNEE
[par maune666]
Tobias décida de reprendre sa
position dominante. Il fallait faire vite. Depuis son apparition, il ne faisait
aucune confiance à Jack. Il décida donc de suivre les Gerses pour s'en faire
des alliés. Jack s'interposa, il était contre l'idée, ce qui conforta Tobias
dans ses doutes. Tobias partit à leur poursuite en courant, suivi de près par
les Marines. Bastide hésita entre les deux jusqu'à ce que Jack et ses hommes
les suivent finalement à contre cœur.
[Edité
le 6/2/2003 par maune666]
[par Ash_Barrett]
-"Ces abrutis vont nous
faire repérer !" Dit le Taurien mauvais. Ils couraient tous sans vraiment
s'occuper de leur environnement.
Soudain, un éclair déchira le
ciel ! Tobias s'écroula en hurlant, la jambe en sang. Bastide se jeta au sol
alors qu'une pluie de lasers les visait. Ce moment paru interminable. Puis ce
fut le silence. Seuls quelques ronronnement se firent plus proches.
.....
-"Commandant Nès ?"
-"Oui, Matelot ?"
-"Nous arriverons sur zones
dans un 1/4 d'heure..."
-"Parfait"
l'interrompit Nès avec un sourire satisfait.
Néanmoins, l'inquiétude se lisait
sur son visage.
-"...Heu.."
-"Oui, qui y a-t-il ?"
-"Vous devriez regarder la
trace radar que nous avons relevé."
-"Pas besoin, c'est le
vaisseau monde ?"
Le matelot paru surpris :
-"Oui... Mais comment
..?"
-"Vous pouvez
disposer."
Le matelot se retira.
-"Ainsi, nos craintes se
révèlent exacte..." Marmonna Nès pour lui même.
....
4 Drones encerclaient ce qui
restait du groupe. Une voix synthétique ordonna :
-"Levez-vous, les mains sur
la tête."
Bastide se releva. Le choc fut
terrible. Toute la forêt autour d'eux était brûlée par les lasers. Mais
surtout, il n'était plus que 4 : Tobias, Jack, Cerrano et lui. Karlinsky avait
été coupé en deux par un laser. Les compagnons de Jack gisaient dans leur sang.
Curieusement, il ne semblait pas manifester d'émotion, un peu de peur tout au
plus.
-"Jack... Je suis désolé
pour tes amis" Dit Bastide sincère.
Jack se tourna vers Bastide le
regard vide :
-"Papa, je..."
Un laser lui fit exploser la
tête. Mais au lieu d'une gerbe de sang,
Bastide vit des éclairs
électriques !
-"Mais qu'est ce
que..."
-"Alors P'pa ! Surpris
?" Jack, hilare, tenait un laser à la main. Il arrivait sur une barque
antigravité aux cotés de Joffrey et d'Extra-Terrestre : les Zaärg !
Là, à cet instant précis, Bastide
compris à qui il avait affaire, ce que son fils était devenu :
-"Pas tant que ça. C'est une
fourberie bien digne d'un sanguinaire."
-"Voyons, voyons Bastide.
Pas d'agressivité je te prie." dit Joffrey en sautant de la barque un
laser à la main.
Il était suivi de 4 gardes Zaärg.
Un 5ème, plus important visiblement, s'adressa à Joffrey sur un ton dédaigneux
:
-"Bien joué Humain. Ce
médiocre groupe de rebelle ne nous posera plus de problème. Riche idée que
d'envoyer leur capsule de sauvetage dans la soute forestière plutôt que dans
nos hangars : Nous avons éliminé nos rebelles et vous avez eu vos prisonniers.
Un plan aussi diabolique ne pouvais sortir que d'un cerveau comme le
votre."
Ce à quoi Joffrey répondit :
-"Sans un robot aussi
parfait, ça n'aurait pas été possible. Votre technologie me fut
indispensable."
Tobias, toujours crispé de
douleur réussi à hurler :
-"BORDEL, GENCE ! Il était
froid quand je l'ai saisi dans la capsule ! Il était froid..."
Le visage de Gence se décomposa.
C'est évident que le robot aurait pu les descendre tous si Tobias l'avait
manifesté. Même lui s'était fait berné par ce stratagème. Quant aux rebelles,
depuis combien de temps côtoyaient-ils le robot ? Ce dernier était parfait !
-"Oui, nos robots ne sont
pas encore parfait, Humain." dit le chef Zaärg qui semblait avoir lu les
pensées de Bastide. " mais ce n'est qu'une question de temps. Gardes ! Embarquez-moi
ces vermines."
Les trois hommes furent ligoté
par des liens laser et chargés à l'arrière de la barque qui décolla.
-"Jof' ! Qu'est ce qu'on
fait des cadavres ?" Dit Jack
-"Laissons les aux Gerses,
ces saloperies boufferaient n'importe quoi." répondit Joffrey.
Et les deux sanguinaires
éclatèrent de rire.
Ce spectacle consternait Bastide.
Joffrey lui avait volé son fils. C'était pire que tout. Il allait devoir le
payer.
-"Vous croyez qu'on va s'en
sortir ?" murmura Cerrano, effrayé, à Bastide.
-"J'en sais rien... Mais il
va falloir faire un peu plus confiance à Tobias. Il est de notre coté."
répondit Bastide. Puis il demanda :
-"Où nous emmènes-tu Joffrey
?"
[Edité
le 6/2/2003 par Ash_Barrett]
[par garuffo]
Le pirate ne répondit même pas à son ancien acolyte. Bastide eut le temps
de remarquer les étranges étoffes que revêtaient Joffrey et son fils, elles
paraissaient organiques, vivantes…
« Voilà qui t’intrigue hein Pa… »
« NE L’APPELE PLUS JAMAIS PAPA ! Vociféra Joffrey piqué à vif, Cet homme n’est
rien, il n’est plus rien ! »
« Entendu Jo’… », souffla Jack.
Ce brusque énervement rendit l’ambiance plus glaciale encore, pas une seule
créature n’osa proférer une parole. Tobias, la jambe droite en sang,
réfléchissait ! Son cerveau essayé de trouver une solution afin de sortir de cet
implacable guêpier. C’était maintenant ou jamais, il avait l’opportunité de prouver
sa valeur. Il raidit sa jambe gauche, pris un début d’impulsion et… non !
Il se ravisa au dernier moment, la situation était bien trop tendue pour
agir inconsidérément. C’est hélas ce qui fit Cerrano ! Pris d’une soudaine
panique il se rua sur l’un des quatre Zaarg. La réaction en chaîne fut
imminente, déroutés les 3 autres soldats firent ce que tous les soldats font
lorsque qu’ils perdent leur sang froid : tirer ! Cerrano n’eut pas même pas le
temps de saisir l’arme de celui qu’il attaquait, sous la pression exercée par
un laser photonique sur sa boite crânienne celle-ci explosa littéralement,
juste avant que quelques rayons perdus transpercent aussi le corps du pauvre
Zaarg. A l’avant le haut gradé tira trois coups très sonores, les trois
cadavres de ses subalternes s’étalèrent sur la plate-forme flottante… Le tout
avait duré à peine cinq secondes.
« Vous êtes en forme Maître Geesklye, joli carton ! » S’exclama Jack.
« Cette vermine n’est vraiment bonne qu’à déverser son sang ! Nous baignons
dedans ! » déclama dédaigneusement le seul Zaarg encore vivant.
« Ils empestent en plus de ça ! Jack jette moi cette chair par-dessus bord, les
Gerses apprécieront ! » rétorqua Joffrey avec un rire sadique.
De leur coté Bastide et Tobias, prostré au fond de la barque et souillés par le
sang, regardaient avec quels soins le jeune rebelle s’acquittait de sa tache.
Rien dans ses yeux n’indiquait une once de dégoût ! Au contraire la vue de
corps inertes et dégoulinants semblait le rendre joviale et euphorique. Tobias,
qui avait noté l’étrange son qu’avaient produit les tirs de Geesklye jeta un
coup d’œil à l’arme du Zaarg. Un Python Magnum à 6 coups ! Oui, l’une de ces
armes ancestrales dont il avait entendu parlé dans quelques histoires durant
son enfance. Tout en rechargeant le barillet le cruel maître pris la parole :
« Je vois que mon arme vous intrigue… C’est une belle pièce n’est-ce pas
? 6 coups mais… quels coups ! Je n’hésiterai pas à réutiliser deux de mes
précieuses balles en titanium pour perforer l’épiderme de deux pauvres humains.
Cessez vos jeux nous arrivons bientôt. »
En effet, la barque lévitait maintenant bien au-dessus de la forêt, Bastide put
enfin discerner le plafond de cette énorme soute. L’engin stoppa son ascension,
il avançait vers une immense porte.
Jack et Joffrey firent descendre leurs deux prisonniers sur une large
plate-forme. Celle-ci surplombait l’immense végétation en contrebas et devant
se dressait l’imposante porte. Le Maître Geësklye passa sa main sur un petit
rectangle noir et rompit le silence :
« Bienvenue… dans mon chez moi ! » Gronda t-il. Sans aucun bruite l’ouverture
s’actionna tel un immense diaphragme…
[Edité le 6/2/2003 par garuffo]
[par Spike]
Une odeur immonde sortait de la pièce sombre où le
maître Geësklye menait Bastide et Tobias. Joffrey et Jack, bien que n'ayant pas
perdu leurs sourires malsains, grimaçaient à l'idée d'entrer là dedans. Le
maître Geësklye entra en premier, et d'un passage de sa main au-dessus d'une
chose dont ni Bastide ni Tobias ne pouvaient discerner la nature, alluma le
système d'éclairage. Bastide ne regardait nullement ce qui se passait autour de
lui. Dans son regard se lisait un profond dégoût pour Jack. Tobias quant à lui
n'en croyait pas ses yeux. Il se trouvait dans ce qui semblait être le centre
de contrôle du vaisseau. Mais jamais de sa vie il n'avait, ne serait-ce
qu'imaginé pareil endroit. Dans cette pièce, une végétation visqueuse semblait être
en symbiose avec la technologie. Les câbles électriques, les moniteurs et tout l'équipement
de navigation étaient recouvert d'une épaisse couche visqueuse de diverses
plantes.
Une matière étrange, ni végétal ni animal, recouvrait le sol. Au fur et à
mesure que le maître Geësklye avançait, cet épais tapis suintant s'écartait
légèrement... Tobias remarqua avec étonnement que personne ne se trouvait dans
cette salle. Ni pilote, ni navigant. Personne pour diriger le vaisseau.
"Où sont donc les...
-pilotes ?" interrompit Jack.
Puis montrant du doigt une machine étrange, plongé dans l'ombre il ajouta
"c'est juste lui".
Une source de lumière diffue sortit l'objet de l'obscurité. Bastide et Tobias
aperçurent avec horreur une créature humanoïde attachée par les bras et les
pieds, recouverte partiellement de cette substance visqueuse. Dans ses tempes,
plongeaient deux fines aiguilles; apparemment profondément. L'être attaché
était bien en vie mais Bastide eut une nausée en apercevant que la
décomposition avait commencé.
"Bon assez rit", dit Jack en poussant
Tobias contre le mur. Et, tout en sortant une dague:
"Je commence par toi bien sur seconde
classe Harwick! Pour mon père j'ai quelque chose de mieux. De toute façon j'ai
jamais put blairer ta sale gueule !"
"Pas de coup de semonce ! Quel sont leurs
effectifs ?
-Aucune destroyer lourd, mon commandant. Seulement des chasseurs et quelques
corvettes.
Rien de dangereux si ce n'est l'énorme navire
dont aucun signal n'est perçu.
-Envoyer 5 torpilles ioniques et une escadrille de CP-A pour escorter chaque
torpille jusqu'à impact.
-Commandant ! de nombreux chasseurs s'éjectent du vaisseau mère ! Plus de 400!
-Ejection de tous les vaisseaux. Tous les déflecteurs en mode d'attaque."
Le vaisseau amiral encadré par 3 croiseurs de combat laissa s'échapper une nuée
d'intercepteurs. Leurs propulseurs laissaient derrière eux des millions de
cristaux scintillants. Tout en chargeant, les chasseurs, suivit des corvettes
de combats, se mirent en formation. Les deux nuages formés par tous les engins
de combat se rapprochaient rapidement. Puis soudain, la flotte dirigée par le
commandant Nès ouvrit feu. La relative lueur des canons des chasseurs et des corvettes
simultanément créa un immense éclair éblouissant. La formation exécutée par la
flotte formait un véritable mur de vaisseaux, impossible à franchir.
Des explosions en chaîne se déclenchèrent dans les unités ennemies, si bien que
leur riposte fut très faible avant que les 2 armées ne se croisent à pleine
vitesse.
Les chasseurs de Geësklye chargèrent en avant, mais le mur formé par la flotte
terrienne se déforma, et les engins les plus à l'extrémité s'arrêtèrent,
laissant les chasseurs au centre avancer. Ces derniers se regroupèrent pour
former une formation très serrée et passèrent au travers de la flotte Zaärg.
Peu à peu les engins en retrait encerclèrent le reste de l'armée et y mirent
fin rapidement.
Les torpilles ioniques arrivaient sur leur cible...
Bastide observait l'étrange pilote et se concentrait sur quelque chose pour
essayer de ne pas penser à ce qui arrivait à son compagnon. La chose semblait
assez agitée, et ses muscles tremblaient en saignant... Il regarda où en était
Tobias. La douleur commençait à lui faire perdre la raison. Attaché contre le
mur par ces "plantes", il riait au nez de Jack qui s'amusait à lui
taillader le visage. Il était méconnaissable.
« J'en ai assez » dit Jack en
détachant le pauvre Tobias qui tomba à genoux. Joffrey pris son arme. Et la
pointa son arme sur sa nuque. Une explosion lointaine et assourdie se fit
entendre et une gerbe de sang recouvrit la pièce.
"Qu'est ce que... ?" balbutia Jack.
Bastide regarda le "pilote". Il venait de littéralement exploser...
[Edité le 7/2/2003 par Spike]
CINQUIEME JOURNEE
[maune666]
Des explosions se faisaient entendre, de plus en plus fort. Jack et ses camarades comprirent la difficulté de la situation. Ils n'avaient plus de pilotes, et aucun des trois ne se sentait capable de piloter cet engin en manuel. Ils allaient devoir demander à Bastide de le faire...
Joffrey le traîna jusque là et le mis au commande. Bastide ne savait que
faire... Obéir et sauver ses agresseurs en même temps que sa peau? Ou bien
faire tuer tout le monde? Il ne pouvait pas non plus tuer les autres
terriens... même sous la menace d'une arme. Il lança les moteurs, et le
vaisseau se mit lentement à bouger. Il le fit se retourner, face aux vaisseaux
terriens, et lança des torpilles volontairement vers le vaisseau principal. Son
tir fut précis, la torpille frôla le vaisseau comme prévu, un coup de semonce!
La flotte terrienne assaillit donc le vaisseau-monde avec une férocité accrue.
Bastide venait de tenter un suicide, ce qui ne plut pas à Joffrey. Celui ci
l'envoya voler du siège d'un bon coup de pied et se mit aux commandes. Il
fallait essayer de quitter cette zone. Leur vaisseau était le plus rapide, il
ne se faisait pas de soucis, même s'il avait énormément de mal à maîtriser
l'engin!
Son plan se passait à merveille quand...
[Edité le 7/2/2003 par maune666]
[Ash_Barrett]
...4 nouveaux gardes Zaärg entrèrent dans la
cabine. Mais leur uniforme était différent. Le maître Geësklye leur siffla des
ordres dans sa langue natale. Les gardes qui étaient en fait des pilotes
dégagèrent violemment Joffrey et s'installèrent à différents postes pour
prendre les commandes du vaisseau monde. Bastide fut violemment projeté contre
un mur par le mouvement que les pilotes imprimèrent au vaisseau. Visiblement,
ils étaient bien plus efficaces que Joffrey pour le manœuvrer. Les deux pirates
se tenaient tant bien que mal aux murs, alors que les Zaärg semblent faire
corps avec le vaisseau : Le maître Geësklye restait debout malgré les
mouvements de celui-ci. Comme personne ne semblait lui prêter attention,
Bastide rampa vers Tobias. Les deux coupures sur sa joue droite étaient
profondes et allaient faire de belles cicatrices :
-"Vous pouvez marcher ?" Chuchota
Tobias
-"Faudra bien."
....
-"Bon dieu ! Comment un vaisseau aussi énorme peut-il manœuvrer aussi vite
? hurla Nès "Harrison ! Envoyez-moi deux croiseurs lui barrer le chemin. Et
que nos chasseurs défendent mieux ce putain de secteur 4 ! Ils veulent que j'y
aille moi-même ou quoi ?"
-"A vos ordres !"
-"Artilleurs ! Envoyez des tirs de batteries sur les propulseurs du
vaisseau-monde !"
Dire qu'ils ne voulaient même pas armer ce vaisseau colonial, songea Nès. Ces bureaucrates
sont vraiment utopiques de croire que l'espace ne recèle aucun ennemis.
Heureusement qu'il avait réussi à convaincre le ministère de l'exploration
galactique.
-"Tir de batterie dans 5,4,3,2,1"
...
-"Zéro !" Bastide se jeta sur l'arme de Joffrey tandis que Tobias
réussi à saisir celle de Jack. Les pirates furent complètement surpris, trop
concentrés à voir comment le vaisseau monde allait s'en sortir. Tandis qu'ils
maintenaient les pirates en joue, ils se dirigèrent à reculons vers la porte de
sortie.
Geësklye, qui donnait ses ordres aux pilotes se tourna vers Joffrey :
-"Humain ! Ce sont vos prisonniers, occupez-vous d'eux ! C'est clair
?"
Bastide tenait en respect le groupe ennemi tandis que Tobias boita vers un
nouveau véhicule Anti-G. Celui qu'avait du prendre les pilotes, pensa-t-il. L'interface
de l'engin était organique, comme celle du vaisseau-monde, mais s'avéra plus
intuitive. En 2 secondes Tobias compris le fonctionnement.
-"GENCE ! MONTEZ !"
Sans quitter ses cibles des yeux, Bastide recula jusqu'au speeder. La porte se referma
devant lui. Il voulut détruire la platine de commande, mais il n'y en avait
pas. Il sauta dans le speeder.
....
-"C'est parti !" dit Nès l'air satisfait.
Les lourds canons d'artillerie tirèrent vers le vaisseau-monde. Par contre, les
chasseurs ennemis prenaient le dessus sur la flotte humaine et ça le préoccupait.
Des bombardiers légers commençaient à s'attaquer au vaisseau colonial. Nès eu
soudain une idée.
-"Harrison ! Que suggérez-vous pour ces chasseurs ennemis ?"
-"Heu... Ils sont supérieurs au notre et malheur..."
-"Bon dieu mais qui m'a confié un empoté pareil ! Dites à nos chasseurs de
battre en retraite mais ils ne devront pas se poser. Ils resteront en position
de départ immédiat dans les hangars."
-"Oui, mais..."
Nès ne s'interrompis pas
-"Puis vous ordonnerez à tous nos vaisseaux lourds de stopper, puis de
redémarrer, à puissance MAXIMUM, leurs champs de protection magnétique."
-"Mais ça va couper leur alimentation énergétique pendant au moins trente
seconde !"
-"Ca va surtout créer une onde choc ionique qui paralysera un bon moment
ces maudits chasseurs."
-"Et..." Harrison sourit, il commença à comprendre
"Nos chasseurs ressortent alors pour les
finir ! Mais c'est GENIAL !"
-"Comment croyez-vous que je soit devenu commandant, Harrison ?" Dit
Nès avec un sourire orgueilleux. "Alors c'est bien compris ?"
....
-"C'est parfaitement clair" Dit Joffrey quand la porte se referma. Il
était hors de lui !
Comment avait-il pu être aussi inattentif ?
- "Jack, on s'occupe d'eux"
-"Ouida !" Répondit Jack tout aussi énervé.
Ils se précipitèrent hors de la pièce. Le speeder de Bastide était déjà loin. Ils
sautèrent dans la barque avec laquelle ils étaient arrivés.
-"Elle est bien plus lente que leur speeder." Dit Jack
-"Oui, mais nous nous connaissons le vaisseau..." Répondit Joffrey
avec un petit sourire.
Il ouvrit un petit
compartiment et en sorti deux pistolets lasers. Le vaisseau se mit à trembler
et les lumières de la soute forestière vacillèrent pendant quelques secondes.
-"Et nous allons devoir le quitter bientôt, si ça continue comme ça"
ajouta-t-il.
....
-"Où-est ce qu'on va ?" Demanda Bastide qui voyait le bout de la soute
forestière arriver à toute vitesse.
-"Il doit bien y avoir un hangar, a vaisseau, il suffit de le
trouver."
Bastide regarda Tobias. Il était admiratif de voir à quel point il était
combatif. Malgré ses blessures il n'abandonnerait pas, ça se voyait dans ces
yeux.
-"Bastide ? Je suis désolé pour votre fils." Dit Tobias.
-"Mon fils... Il est mort il y a 5 ans" Dit Bastide "Regardez
!"
....
-"Oui ! On dirait que ça a marché !" Harrison exultait "Ils
perdent les commandes de leurs chasseurs."
Les chasseurs Zaärg étaient incontrôlables. Ils continuaient tous sur leur
trajectoire sans en dévier, se percutant les un les autres.
-"Envoyez nos chasseurs, Maintenant !" Ordonna Nès.
La cabine était éclairée par une lumière rouge
d'urgence et seule la radio fonctionnait. Le vaisseau colonial était en panne
d'énergie, et c'était le cas de tous les vaisseaux lourds humains. En revanche,
les chasseurs étaient parfaitement fonctionnels et sortaient des différents
vaisseaux pour aller achever la flotte Zaärg en pleine déroute.
....
Tobias vit l'ouverture dans la paroi et dirigea le speeder sans ralentir vers
celle-ci. Il s'engouffra dans un couloir à toute vitesse. Bastide blanchit
légèrement :
-"Vous êtes sur de savoir ce que vous faites ?" demanda Bastide
inquiet.
-"Absolument pas !" Répondit Tobias avec un grand sourire
Il manœuvrait le speeder avec une grande dextérité dans les couloirs du
vaisseau monde. Ils arrivèrent alors dans un couloir vitré dominant un immense
hangar. Celui était plein de vaisseaux et grouillait de Zaarg. Mais ces
derniers ne les avaient pas vus. Tobias stoppa le speeder.
-"Pfiou...
On est pas encore sauvé" dit Tobias.
-"Oui, mais on est pas encore perdu" répondit Bastide.
....
-"Si je vous dit que si !" Hurla un des pilotes Zaärg au maître
Geësklye
"On n'a plus aucune chance !"
Zaärg sorti son magnum et le tua d'une balle en pleine tête. Il s'adressa aux
trois autres pilotes.
-"Est-ce que l'un d'entre vous croit également être perdu ?
Il faut s'enfuir d'ici et vous
n'aurez aucun problème."
Ces derniers se concentrèrent sur leurs commandes sans rétorquer. Le calme de
maître Geësklye contrastait avec leur grande fébrilité.
....
-"Laissez-les s'enfuir, Harrison et vous aurez des problèmes !" Nès
regardait le vaisseau-monde manœuvrer pour s'enfuir. Au même moment, tous les
systèmes redémarrèrent.
[Edité le 7/2/2003 par Ash_Barrett]
[par Cortes]
Tobias et Bastide n’eurent aucun mal à se faufiler jusqu’à une plate
forme de décollage. La panique était devenue générale, et les Zaärgs en proie à
la confusion agissaient de façon désordonnée.
-"Regardez Bastide, enfin la chance nous sourit, ce vaisseau est d’origine
terrienne, j’ai fait mes classes sur un appareil de ce modèle. Je vous le sort
d’ici en moins d’une minute" dit Tobias avec un large sourire.
Bastide le lui rendit.
- "Je prends le pari. Une bouteille de Bowmore ?"
- "tenu !"
Ils s’engouffrèrent dans le vaisseau.
…
Les pilotes Zaargs avaient tout le mal du monde à manœuvrer la vaisseau monde
privé de son interface vivante. Leur flotte en déroute ne les protégeait plus
des attaques incessantes des chasseurs humains. Le vaisseau, d’une résistance
hors du commun, encaissait les uns après les autres les chocs des torpilles protoniques
et des canons à ions qui armaient les croiseurs. Geësklye entrevoyait toutefois
une issue à ce combat. Le coup de traître que ces chiens d’humains venaient de
leur asséner semblait avoir mis leur vaisseau amiral hors d’état de nuire. Les
procédures d’entrée dans l’hyperespace étaient pratiquement achevées et le
vaisseau pourrait partir dans quelques minutes. Si puissantes que soient les
armes de la chasse terrienne, le vaisseau monde était capable d’en encaisser
bien plus avant d’être mis hors d’état de nuire. Et il n’avait pas encore
utilisé son atout maître. Il prononça quelques mots dans sa langue natale à
l’attention du pilote en charge des armements. Celui-ci eût un sourire sadique
et appuya sur le gros bouton rouge.
…
Nès sourit. Le vaisseau monde était toujours à portée de tir, et les canons
seraient rechargés dans quelques secondes. L’ordinateur de bord avait
finalement réussi à identifier la partie du vaisseau qui alimentait les
propulseurs hyperspaciaux, et il avait bien l’intention d’y laisser sa marque.
Une marque d’une trentaine de mètres de diamètre…
« Commandant, un objet non identifié vient de se détacher du
vaisseau-monde » lui annonça Harrison. « L’objet se déplace lentement dans
notre direction ».
-« senseurs actifs braqués sur cet engin ! » cria Nès.
Le visage d'Harrison se décomposait au fur et à mesure qu'il lisait les données
que lui envoyaient les senseurs.
-« Commandant. Les senseurs indiquent une masse qui croit de façon
exponentielle. Bon Dieu ! Une bombe anti-matière ! Ces horreurs sont interdites
par la convention galactique depuis 20 ans ! »
-« Parce que vous pensez que ces saloperies d’extraterrestres l’ont signée ? »
grimaça Nès.
…
Bastide arriva jusqu’au poste de pilotage. Le vaisseau, un cargo léger, pouvait
sans problème être manœuvré par deux personnes. Il se mit au poste de
navigateur, laissant Tobias occuper la place du pilote. Celui-ci paraissait
revigoré par la tournure que prenait le combat. La confusion dans le hangar
était totale. Des Zaargs abandonnaient leurs postes, laissant le champ libre au
vaisseau terrien. Ils décollèrent rapidement, et n’eurent aucune difficulté à
trouver un sas ouvert. Tobias était effectivement à son aise aux commandes et
le dirigeait habilement. Ils furent vite hors du gigantesque vaisseau mère. La
situation au dehors était chaotique. Des nuées de chasseurs terriens parfaitement
coordonnés pilonnaient sans cesse le vaisseau Zaarg. Bastide pianota sur son
clavier des codes de reconnaissance afin de n’être pas pris pour cible.
- "Enfin nous voilà en sécurité" dit Bastide. "Notre flotte
semble avoir le dessus, nous n’avons plus qu’à rejoindre le vaisseau amiral une
fois la bataille terminée".
- "En effet" répondit Tobias. Quand ma jambe sera remise,
j’apprécierais volontiers de partager avec vous cette bouteille que vous me
devez".
Il gratifia Bastide d’un large sourire qui disparut aussitôt. Il s’écroula sur
ses commandes, un poignard planté entre les omoplates. La garde du poignard
était sculptée en forme de tête de mort. Bastide connaissait bien cette arme.
Il vit du coin de l’œil que Tobias respirait encore, puis se tourna vers
Joffrey et son fils…
[Edité le 7/2/2003 par
Cortes]
[maune666]
Ses derniers souriaient, comme seuls ceux de leur clan
savaient le faire. Bastide feint de regarder si Tobias était mort, et en
profita pour enclencher un signal d’urgence de vaisseau en détresse. Il se
tourna ensuite vers ce qu'il restait de son ancien clan et leur dit en
souriant:
"Bien vu, il est mort! Vous n'avez pas été très discrets en montant à
bord... J'ai vraiment eut peur qu'il vous entende!"
Le sourire s'effaça des visages de Jack et Jeoffrey. Un silence long
s'instaura, ce fut Jack qui le rompit.
"Qu... Quoi? Que veux-tu dire?"
"Un sanguinaire reste un sanguinaire! Sombre idiot... Tu penses qu'un
gamin comme toi aurait pu me berner? Et toi mon ancien frère d'arme... Je t'ai
toujours été supérieur!" Joffrey ne savait plus quoi répondre, il resta
prostré un long moment. Il se tourna enfin vers Jack qui ne savait plus que lui
quoi penser. Un bruit sourd se fit entendre. Le vaisseau amiral venait de
récupérer le cargo, ils étaient en train de les tracter. Ce fut Bastide qui
réagit en premier.
"Donnez-moi une arme! Vite! On a plus le temps de jouer."
Mais aucun d'eux ne bougea. Ils restèrent là encore un moment, jusqu'au choc
suivant. Le cargo était maintenant solidement arrimé aux quais du vaisseau
amiral. Il leur serait impossible de fuir sans sortir du vaisseau.
"Votre seule chance de survie, c'est de me faire confiance."
Jack s'avança vers son père, lui tendant son arme.
"Je vais te prendre en otage, et nous sortirons comme cela. Les quais
doivent êtres doivent êtres remplis de vaisseaux prêts à décoller."
Il se plaqua derrière son fils, le pris par le coup et lui
posa le canon sur la tempe. S'adressant ensuite à Joffrey il lui dit :
"Va donc voir par le pare-brise du cockpit si un vaisseau rapide a l'air prêt
à décoller."
Joffrey hésita un moment, mais il était tellement dépassé par la réaction
inattendue de Bastide qu'il s'exécuta.
Une fois son ancien compère arrivé à hauteur du cockpit, Bastide hurla:
"TOBIAS! Maintenant!"
Joffrey sentit un bras s'enrouler autour de son coup et le contact froid du
métal sur sa tempe. Derrière lui, Jack criait. Un cri transpirant de désespoir.
On entendait les troupes se rassembler devant le sas du cargo, pour les
accueillir. Bastide intima à Tobias de le suivre, ils se dirigèrent vers le
sas. Bastide l'ouvrit d'un coup de pied dans le mécanisme.
...
Sur le quai, le colonel Vance et ses hommes attendaient. Ils avaient reçu des
codes amicaux du cargo, des codes mis à jour une fois par semaine. Seul un
pilote terrien pouvait les connaître. Ils avaient donc commencé une phase de
récupération. Mais un message de détresse avait suivi. Ils attendaient donc
avec une certaine appréhension l'ouverture des portes. Quand celles ci
commencèrent à s'ouvrir, seul la vapeur causée par la dépressurisation apparut.
Sur le quai, la peur s'instaura. Qu'allait-il sortir de ce vaisseau? Tous les
soldats mirent le sas en joue.
...
Tobias entreprit de sortir en premier. Une fois le nuage de vapeur passé, son
visage fut éclaboussé. Il en lâcha prise sur Joffrey. Et se tourna en
s'essuyant le visage. Il leva les yeux pour voir les visages horrifiés de
Bastide et Jack. Il regarda ses mains, elles étaient couvertes de sang. Il
cherchait encore d'où pouvait venir ce sang quand Bastide jeta son fils au sol
en hurlant : "Couchez-vous! Tout de suite!"
Tobias obéit. Et il ne regretta pas une seule seconde. Une balle passa à
quelques centimètres de son corps tandis qu'il se jetait au sol. A l'endroit
même où se trouvait sa tête une seconde plus tôt.
...
Lorsque le visage de Joffrey était apparu des nuées, Vance n'avait pas hésité
et avait tiré. Ses hommes avaient alors suivi. Ils mitraillaient le sas. Le
colonel regardait le vaisseau cherchant un indice quand apparu au pare brise du
cargo un t-shirt blanc. Quelque chose semblait écrit dessus. Il ordonna à ses
hommes de cesser le feu puis s'empara de jumelles.
...
Bastide agitait le t-shirt avec toute l'énergie qui lui restait. Il y avait
écrit en vitesse "AMIS". Le son d'un porte voix retentit au dehors.
"Ici le colonel Vance! Sortez les mains en l'air."
Bastide sortit supportant Tobias, Jack les suivait l'air penaud, pris au piège.
Les soldats leurs firent un accueil chaleureux. Mais ils furent interrompus par
l'alarme générale. Bastide comprit qu'il se passait quelque chose de grave. Il
demanda à Vance de les emmener sur le pont. Le speeder fonça vers le poste de
pilotage. Ils entrèrent alors que la bombe anti-matière approchait
dangereusement. Bastide comprit immédiatement la situation et se tournant vers
Jack il lui dit :
"Tu es le seul à connaître cette technologie! Que pouvons-nous
faire?"
Jack comprit que sa survie en dépendait.
"La bombe poursuit le code d'identification du vaisseau, qui est émit par
radio. Nous ne pouvons rien faire!"
Bastide regarda Nès et lui dit :
"Changez le code d'identification du vaisseau avec celui d'une torpille et
envoyons la au vaisseau monde. Ils seront ainsi détruit par leur propre
bombe."
Nès sourit et transforma cette demande en ordre. Le technicien réalisa
l'opération très rapidement, mais la bombe approchait. Lorsque la torpille fut
propulsée, la bombe n'était plus qu'à 10 kilomètres.
Elle entreprit une courbe dans sa trajectoire pour essayer
de rattraper la torpille.
...
A bord du vaisseau monde, les sourires se transformèrent en grimaces. La bombe
les rattrapait. Ils n'auraient pas le temps d'atteindre l'hyperespace
...
Des cris de joie retentirent. LE vaisseau mère venait d'être happé par la bombe
antimatière. Tobias s'écroula, il avait perdu beaucoup de sang. Des infirmiers
vinrent l'emporter. Il regarda depuis sa civière les gardes s'emparer de Jack
et le menotter. Bastide était toujours sur le pont. Il ne savait qui suivre... Son
nouvel ami blessé ou son fils qui avait voulu le tuer... Il regarda Nès en
souriant, il avait fait son choix.
"Nès, vous auriez une bouteille de Bowmore?"
...
La bouteille de Bowmore était à présent vide. Les deux amis, vautrés dans les
fauteuils sur la terrasse de Bastide, regardaient le ciel. Une étoile filante
passa. Bien rouge. Tobias regarda Bastide et lui dit :
"Les bien rouges c'est parce qu'il y a beaucoup de fer c'est ça?"
[The end]
[Edité le 8/2/2003 par maune666]